France Travail victime d’un piratage : des milliers de dossiers personnels dérobés lors d’une nouvelle attaque

Image d'illustration. Bureau vide avec ordinateur portableADN
Une récente attaque informatique visant France Travail a compromis les données personnelles de plusieurs dizaines de milliers d’utilisateurs. Cet incident survient dans un contexte de multiplication des cybermenaces ciblant les institutions publiques françaises.
Tl;dr
- Nouvelle cyberattaque sur France Travail : 31 000 comptes touchés.
- Logiciel malveillant russe « infostealer » impliqué.
- Données volées exposent à phishing et usurpations d’identité.
Une nouvelle cyberattaque frappe France Travail
Alors que la précédente attaque n’avait pas encore révélé toutes ses conséquences, une nouvelle faille de sécurité vient de secouer l’agence gouvernementale France Travail. Ce mercredi 29 octobre 2025, l’établissement a confirmé auprès de directs.fr avoir été victime d’un piratage massif.
Cette fois, ce sont quelque 31 000 demandeurs d’emploi qui voient leurs informations personnelles compromises, un chiffre qui s’ajoute à celui des 340 000 utilisateurs déjà affectés lors du précédent incident fin juillet.
Un mode opératoire sophistiqué venu de Russie
Derrière cette attaque, le groupe russe Stormous, déjà connu des services spécialisés. Les enquêteurs de France Travail précisent que les cybercriminels se sont appuyés sur un logiciel malveillant qualifié d’« infostealer ». Ce type de virus, insidieux, infiltre les ordinateurs personnels pour récupérer, à l’insu des victimes, des données sensibles comme les identifiants de connexion.
S’il reste difficile à ce stade pour l’agence d’évaluer précisément la nature ou le volume exact des données dérobées lors de ce nouvel acte malveillant — comme elle le reconnaît elle-même — la méthode employée témoigne d’une capacité inquiétante à contourner les mesures classiques de protection numérique.
Des risques concrets pour les usagers
L’exposition potentielle de ces informations sur le darkweb fait craindre une multiplication des tentatives d’arnaque. Parmi les principaux dangers identifiés par le ministère de l’Économie et le site officiel cybermalveillance.gouv.fr, on peut citer :
- Phishing : mails ou SMS frauduleux visant à extorquer des données bancaires ;
- Escroqueries : diverses formes d’arnaques ciblant directement les victimes ;
- Usurpation d’identité : exploitation illicite des informations pour commettre des délits.
Comme le rappelle le ministère : « Ces informations peuvent servir aux usurpateurs pour nuire à votre réputation, réaliser des opérations financières ou commettre des actes répréhensibles en votre nom ».
L’enquête se poursuit et la vigilance est de mise
Face à l’ampleur du phénomène, France Travail affirme poursuivre ses investigations avec l’appui d’experts en cybersécurité afin de cerner l’étendue du piratage. En attendant plus de clarté, l’agence invite fermement ses utilisateurs à renforcer la sécurité et la confidentialité de leurs mots de passe.
Dans un contexte où les attaques se multiplient contre les institutions publiques françaises, cette affaire rappelle l’importance cruciale – et peut-être sous-estimée jusqu’ici – d’une vigilance numérique permanente.
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