Fragilisé, l’OTAN affirme son unité et ses ambitions contre la Russie
Réuni à Varsovie, l'OTAN, fragilisé par le Brexit et les menaces de Donald Trump en cas d'élection, a réaffirmé son unité. Elle a souligné ses priorités que sont la menace russe, le terrorisme ainsi que le Proche Orient.
Les 28 pays membres de l’OTAN, sous les ordres de Washington, ont réaffirmé leur unité après le Brexit et tracé les priorités à venir. Alors que l’Alliance Atlantique ne cesse de créer de nouvelles bases près de la frontière russe, réveillant le spectre d’une nouvelle guerre froide, l’OTAN a réaffirmé que la Russie représentait une menace directe. L’Alliance Atlantique, qui aurait dû disparaitre après la chute du mur de Berlin, justifie tant bien que mal le déploiement de nouveaux missiles, troupes et systèmes radars aux portes de l’ours russe.
Décidés à être fermes avec la Russie mais en ouvrant le dialogue
La déclaration finale remise à la presse à l’issue de la réunion des membres de l’OTAN précise que « Les actions de la Russie, en particulier en Ukraine (…) portent atteinte à l’ordre fondé sur des règles en Europe« . Cette analyse peut sembler curieuse lorsque l’on sait que les USA sont derrière la pseudo révolution de couleur qui a secoué le pays. Cette conclusion n’est partagée que par les chefs militaires de l’OTAN qui exigent donc encore plus de fermeté face à la Russie.
Bien que certains, comme Jens Stoltenberg, l’ancien Premier ministre de la Norvège, estiment que : « Nous ne voyons aucune menace immédiate vis-à-vis d’un allié de l’Otan« , les 28 chefs d’Etat, sous la coupe de Barack Obama, ont décidé de provoquer plus encore l’ours russe en décidant de déployer de nouveaux bataillons en Pologne ainsi que dans d’autres Etats baltes.
Un renforcement massif aux frontières russes
Afin de contrer l’imaginaire menace russe, les dirigeants de l’Otan ont décidé de renforcer encore sa posture stratégique face à la Russie en déployant le plus grand renforcement de troupes et de matériels depuis la fin de la guerre froide. 4.000 hommes supplémentaires seront déployés au plus près de la frontière russe. Ces bataillons seront encadrés par les Etats-Unis, le Canada, l’Allemagne et la Grande Bretagne.
Didier Reynders, le ministre belge des affaires étrangères à toutefois tenu à préciser que l' »on doit garder un dialogue ouvert avec la Russie parce qu’on doit débattre de la Syrie, de l’Irak, de pas mal de dossiers à travers le monde« . L’OTAN, bras armé des Etats-Unis, a besoin d’un ennemi pour justifier ses dépenses et entend donc relancer la guerre froide en recréant la menace russe.
Une stratégie extrêmement dangereuse prenant les européens en otage
Les Etats-Unis, après avoir attaqué le rouble, les entreprises russes cotées en bourse, favorisé la chute du prix du pétrole afin de mettre à genoux l’économie russe, mis en place des sanctions contre la Russie et exigé des pays européens qu’ils en fassent de même, entendent donc bien continuer leur stratégie d’encerclement militaire de la Russie et continuer les provocations contre l’ours russe, entraînant de gré ou de force les européens dans cette stratégie impérialiste extrêmement dangereuse.