Forcené : une étude dresse son portrait-robot
Une étude s'étant penchée sur 330 "situations de crise" intervenues ces dernières années en France révèle le portrait-robot du forcené.
Grâce aux données récoltées dans le cadre d’une étude ayant analysé 330 “situations de crise” survenues entre 2010 et 2013 en France, on peut désormais dresser le portrait-robot du forcené. Avec un taux de présence particulièrement élevé (98%), le genre masculin a été le plus représenté dans ce genre de cas (en ajoutant que sur les 355 auteurs de ces situations, il n’a été compté que 6 femmes).
Ces forcenés étaient de nationalité française pour 74% d’entre eux, pour un âge moyen de 41 ans. Quant aux raisons qui avaient conduit à ces situations, Directmatin.fr avec AFP nous indique que la plus observée, à 24%, était une détresse psychologique, suivie à 23% par un trouble psychique qui avait altéré ou aboli le discernement et à 20% par une action criminelle ou une revendication de type idéologique.
Portrait-robot du forcené : quadragénaire armé de sexe masculin
Si tous ces forcenés affirmaient être armés, il en ressorti que seuls 88% disaient vrai, avec 60,4% d’entre eux qui se trouvaient en possession d’au moins une arme à feu. 40% des forcenés ou preneurs d’otage agissaient sous l’effet d’une intoxication, la plus répandue ayant été l’alcool (66%). On trouvait ensuite les stupéfiants (18%) et une combinaison de ces deux substances (16%).
Les femmes majoritairement victimes
L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) nous apprend de même que 58% de ces individus étaient sans emploi. Quant aux victimes des preneurs d’otages, qui auront été au nombre de 122 pour 75 situations de rétention, il s’agissait principalement de femmes (51%). Ces dernières étaient en moyenne âgées de 23 ans, et apparaissaient ainsi plus jeunes que les preneurs d’otages. 56,9% d’entre elles ne connaissaient pas leurs ravisseurs, au contraire des victimes de forcenés dont on nous dit qu’elles partageaient systématiquement un lien avec ces individus. On apprend enfin que 58% des situations de crise se sont conclues par un assaut, un cas sur trois (31,2%) par une reddition volontaire et 10% de ces affaires par un suicide ou une tentative de suicide.