Fondation assistance aux animaux : certaines pratiques en question
La Fondation assistance aux animaux, reconnue d'utilité publique, serait pointée du doigt par la Cour des comptes, selon Le Parisien. Certaines pratiques seraient en effet douteuses.
Créée en 1930, reconnue d'”utilité publique” depuis 1989, la Fondation assistance aux animaux (FAA) a pour but d’“accueillir et proposer à l’adoption les animaux abandonnés et maltraités”. Mais aussi, via des dispensaires de soin, d’assurer “consultations, radios, vaccinations et opérations chirurgicales de plus de 20.000 animaux malades chaque année”.
Seulement, selon Le Parisien, elle serait dans le triple viseur des services des impôts, des vétérinaires et de la Cour des comptes.
Fondation assistance aux animaux : des pratiques douteuses ?
Ce que le quotidien révèle, c’est que la Cour des comptes a mené une enquête pendant une année. Et que l’organisme ferait en fait payer des soins sensés être gratuits à des personnes se trouvant dans des difficultés financières. “Quand je demandais à un SDF ses papiers prouvant qu’il était sans le sou, pour que tout soit gratuit, on m’en dissuadait”, a précisé un des vétérinaires de la Fondation. Averti, l’Ordre des vétérinaires a aussitôt contre-attaqué. Arlette Alessandri, qui préside la FAA, précise bien en effet que 7 affaires concernant le non respect de la gratuité des soins sont en cours.
La FAA emploie environ 70 salariés, et 435 bénévoles sont répartis dans 18 refuges.
Une mauvaise gestion financière également épinglée
Dotée d’un grand patrimoine immobilier, la FAA disposerait d’appartements que certains salariés occuperaient, alors que leur objet est le recueil d’animaux. La Cour des comptes parle de “dépenses prises en charge indûment”. Et si son but originel est non lucratif, l’activité serait en fait commerciale, “si l’on en croit un courrier confidentiel de décembre 2015 envoyé par deux inspectrices de la Direction nationale des vérifications des situations fiscales”, pointe pour sa part Le Figaro.
Le siège social ? Officiellement, il est sis avenue de la République à Paris (XIème arrondissement). Mais dans les faits, il serait en plein coeur du Château de Versailles. Le Parisien rapporte les propos d’un salarié, qui ne manque pas de mordant : “C’est sûr que, pour faire miséreux et recueillir des dons, Versailles, ça passe mal”.