Google : Pourquoi Eric Schmidt est-il reçu par François Hollande ?
Éric Schmidt est dans une situation complexe avec la France. Les éditeurs veulent que le moteur de recherche Google paye une taxe lorsqu’ils utilisent indirectement leurs contenus. Le gouvernement a donc décidé de rencontre Éric Schmidt.
Le patron de Google rencontrera François Hollande, Aurélie Filippetti et Fleur Pellerin dès lundi pour discuter de cette taxe. Cette dernière est demandée par les médias français selon BeGeek. Les Italiens, les Allemands se sont également joints à cette guerre. Pourquoi ce conflit ? Le gouvernement français a demandé une réflexion sur la fiscalité numérique. Le moteur de recherche gagne une somme importante avec la publicité et les médias veulent également une part du gâteau. Avec la menace d’une taxe, Google a déclaré qu’il ne référencerait pas les médias français s’il devait s’acquitter de cette fiscalité. La situation est donc tendue entre Google et le gouvernement. Pour apaiser les tensions, François Hollande rencontrera Éric Schmidt ainsi que les deux ministres.
Les deux ministres ne sont pas d’accord
Du côté d’Aurélie Filippetti la volonté des éditeurs est tout à fait normale. La ministre est donc pour l’instauration d’une telle taxe. Cette opinion n’est pas partagée par Fleur Pellerin qui estime que la négociation est de mise, car cette volonté de taxer n’est pas « mûre ». Elle espère donc qu’un accord sera trouvé entre les éditeurs et Google. Si toutefois, une entente n’est pas trouvée, François Hollande n’exclut pas la mise en place d’une loi. Le contexte est donc complexe, Google référence de nombreux médias via Google News et permet aux internautes de découvrir de nouveaux sites et obtenir une actualité très vaste et intéressante.
Au Brésil, une telle taxe a voulu être instaurée, mais Google n’a pas lâché prise. Le président de l’association nationale des journaux brésiliens a donc déclaré que tous les contenus avaient été enlevés de Google News, car cela ne les « aidait pas à faire progresser nos audiences numériques ». Selon Quartz, Aurélie Filippetti estime qu’elle est en faveur d’une fiscalité de ce genre, « c’est un outil qu’il me semble important à développer ». Dans ce climat tendu, Éric Schmidt tentera de trouver un terrain d’entente avec les deux ministres et le Président de la République. Fleur Pellerin est pour le débat, car elle ne veut pas que le monde pense que le sol français est « anti-Google ». Pour elle, le moteur de recherche « est évidemment un outil merveilleux et un acteur majeur de notre écosystème numérique ».