Finistère : une infirmière se sert de somnifères pour endormir son conjoint et vérifier sa fidélité
Le tribunal correctionnel de Quimper a condamné une infirmière d'une soixantaine d'années à trois mois de prison avec sursis pour avoir administré des somnifères à son conjoint. La femme souhaitait vérifier la fidélité de son compagnon qu'elle soupçonnait ainsi d'être volage.
Au vu de la conclusion de cette affaire, il aurait vraisemblablement mieux valu que la prévenue se contente de demander clairement à son compagnon s’il lui était resté fidèle. Jeudi, cette infirmière britannique de 60 ans a ainsi été condamnée par le tribunal correctionnel de Quimper pour avoir administré des somnifères à son conjoint de 62 ans.
Par cet acte, la sexagénaire entendait avoir le champ libre pour vérifier la fidélité de l’homme avec lequel elle vivait, un professeur d’Oxford. Les faits, relatés par Ouest-France, remontent au mois de février dernier. Le couple passait alors ses vacances dans sa résidence secondaire de Brasparts, dans le Finistère.
Elle discute avec la maîtresse de son conjoint après l’avoir endormi
Si ces sexagénaires avaient jusqu’ici connu une liaison de douze ans, celle-ci se voulait flottante depuis quelque temps. L’infirmière soupçonnait ainsi son compagnon de la tromper avec d’autres femmes. Un matin, l’homme avale un porridge préparé par sa conjointe. Il remarque un goût étrange et s’endort peu de temps après.
Il ne réalise alors pas que sa compagne l’a drogué en ajoutant six cachets broyés à son porridge : deux somnifères à base de plantes et quatre anxiolytiques. Pendant que son homme est endormi, la femme fouille dans son téléphone portable, converse avec la maîtresse de son conjoint, part chez un ami puis revient.
Il lui a pardonné
Quand l’infirmière réveille le professeur, ce dernier affiche un état n’inspirant pas d’inquiétude. La sexagénaire part donc sans plus de souci pour l’Angleterre. Mais de son côté, son conjoint est pris de vertiges. Il parvient non sans mal à se rendre chez sa voisine, qui alerte à son tour secours et gendarmes. L’homme pense avoir été empoisonné.
Il est hospitalisé deux jours durant, et quand la nouvelle lui parvient, sa compagne fait demi-tour. Si le professeur lui a depuis pardonné son geste et que tous deux continuent de passer leurs vacances ensemble en tant qu’amis, le procureur a souligné “un comportement grave au regard de [la] profession” de l’accusée. Cette dernière a finalement écopé d’une peine de trois mois de prison avec sursis et 1.500 euros d’amende.