Finistère : des collégiens lui offrent une prothèse de main mécanique en 3D
Né avec une agénésie de la main droite, un adolescent de 12 ans s'est vu offrir une prothèse mécanique en 3D fabriquée par une quinzaine de collégiens. Aujourd'hui habitué à sa nouvelle main, il la portera désormais tous les jours au collège.
Erwan est un adolescent de 12 ans né avec une agénésie de la main droite, soit une malformation touchant chaque année quelque 300 enfants. Il a toutefois pu compter sur le dévouement et les efforts d’une quinzaine de collégiens de 5e pour lui fabriquer une prothèse de main mécanique imprimée en 3D.
Pour ce faire, ces ados scolarisés à Concarneau (Finistère) ont eu recours aux illustrations et aux mesures fournies par le site internet de l’association américaine e-Nable. Il leur a fallu trois sessions, étalées sur tout autant de semaines, pour concevoir la prothèse dans la salle de technologie de Bruno Delliou.
Une prothèse de main mécanique en 3D pour moins de 30€
Ouest-France rapporte les temps d’impression pour les différentes parties de la main, forcément plus importants que pour des impressions classiques. Une phalange demande ainsi une heure et une paume, seize. Les quatre imprimantes sollicitées pour l’occasion ont cependant permis d’optimiser le temps disponible, pour arriver à un résultat final obtenu au terme d’une trentaine d’heures d’impression.
La prothèse fonctionne comme suit : lorsque la main se plie, de fins câbles se chargent d’actionner les doigts pour les conduire à agripper. Il suffit de relâcher le poignet pour que le main s’ouvre de nouveau. Le fil de pêche demandé pour les tendons et les élastiques pour les articulations confirment un peu plus l’accessibilité de fabrication de la prothèse, ainsi réalisée pour moins de 30 euros.
Maintenant une utilisation quotidienne au collège
Jeudi, Erwan, originaire de Plabennec, est retourné à Concarneau pour remercier les collégiens lui ayant offert cette prothèse aux dernières vacances de février : “Au début, ça fait bizarre mais j’ai vite appris à l’utiliser.” Sa mère indique que “maintenant il peut, par exemple, tenir une bouteille d’eau pour l’ouvrir, au lieu de la coincer contre lui avec son bras.” Et Erwan d’ajouter que “la trottinette, ça marche. Maintenant, il faut que j’essaye de faire du vélo”.
Et si sa malformation amenait certains de ses camarades à ne pas lui serrer la main, Erwan prévoit désormais de porter sa prothèse tous les jours au collège, dans l’espoir vraisemblable d’être mieux accepté : “J’attendais d’être vraiment à l’aise avec”.