Festivals et concerts : La législation oblige à baisser le son
Les organisateurs devront désormais se soumettre à une réglementation beaucoup plus stricte.
L’un des intérêts premiers lorsque l’on va voir un concert en live, en plus d’avoir la possibilité de voir ses artistes préférés en vrai, c’est de profiter d’un volume et d’une qualité sonore difficile à retrouver ailleurs. Mais parfois, il faut bien l’avouer si l’on n’a pas utilisé de protection contre la pression sonore, on ressort de là avec de légers acouphènes.
À l’heure où de plus en plus de jeunes sont touchés par des troubles auditifs, une nouvelle réglementation vient d’entrer en vigueur qui obligera les organisateurs de concert, mais également les gérants de discothèque, à baisser sensiblement le volume sonore pour protéger nos oreilles.
Jusqu’à 11 décibels de moins
Cette série de mesures, avancées par Marisol Touraine lorsqu’elle était encore ministre de la Santé à la fin du mandat de François Hollande, a été publiée au Journal officiel ce mercredi 9 août. Le but est de « protéger l’audition du public.
Cette réglementation plus stricte obligera par exemple à faire passer le volume sonore maximal moyen d’un évènement de 105 à 102 décibels. Le décret oblige également les organisateurs à afficher constamment ce volume sonore et à l’enregistrer toute la durée du concert pour le tenir à disposition des autorités en cas de contrôle. Ce niveau maximal tombe à 94 décibels pour les évènements visant des enfants de moins de 6 ans.
Cette nouvelle réglementation touche les discothèques, les festivals et concerts, ainsi que les lieux diffusant de la musique amplifiée “à titre habituel” et pouvant accueillir plus de 300 personnes.
13 % de la population touchée
Bien entendu, les campagnes de prévention que l’on peut rencontrer en marge de ces évènements seront toujours de la partie et même renforcées. Des espaces de “repos auditif” ou des périodes pendant lesquelles le volume devra être moins élevé devront également être aménagés.
Le barème des sanctions n’a pas évolué et tout contrevenant s’expose à une contravention de 1 500 euros (3 000 en cas de récidive). Le matériel de diffusion sonore pourra également être confisqué.
En France, 6 à 8 millions de personnes sont touchées par des problèmes d’audition, selon l’association Journée Nationale de l’Audition.