Les femmes enceintes ne font pas encourir un danger à leur enfant en se faisant vacciner contre la grippe
D'après une récente étude, une femme enceinte ne fait pas encourir un danger à l'enfant qu'elle porte en se faisant vacciner contre la grippe. Cette protection est même recommandée à la fois pour la mère et pour le bébé.
De par des doutes exprimés sur son efficacité et la peur d’éventuels effets secondaires indésirables, le vaccin contre la grippe n’apparaît plus avoir autant la côte qu’autrefois. C’est dans ce contexte perturbé que les femmes enceintes peuvent se poser la question d’un vaccin qui pourrait mettre en danger la vie de leur enfant à naître.
Une étude américaine publiée dans la revue Pediatrics révèle que cette crainte n’a en fait pas lieu d’être. Des chercheurs qui se sont ainsi attelés à vérifier les effets du vaccin contre la grippe sur des nourrissons. 413.000 enfants nés aux États-Unis entre 2004 et 2014 ont été suivis jusqu’à leurs six mois. Pendant cette période, 25.222 ont été hospitalisés et 157 se sont éteints.
Vaccin contre la grippe : une protection pour la mère et aussi l’enfant qu’elle porte
Les auteurs de l’étude ont alors comparé les données des bébés aux mères vaccinées avec celles où les mères n’étaient pas vaccinées. Aucun élément ne leur a permis d’établir une association pertinente entre les hospitalisations ou les décès des nourrissons et le vaccin contre la grippe, le DTP (diphtérie-tétanos-poliomyélite) ou encore le vaccin contre la coqueluche.
Cette protection est même vivement conseillée aux femmes enceintes prévoyant d’accoucher en hiver. Car le vaccin antigrippal représente non seulement une garantie pour elles-mêmes, mais de par la transmission des anticorps, leur enfant profite également des bienfaits de l’injection.
Les femmes enceintes davantage exposées au virus
Cette recommandation découle principalement du fait que les femmes enceintes sont davantage exposées au virus contre la grippe, et ce en raison des changements opérés au sein de leur système immunitaire.
Les signataires de ces travaux estiment que le risque mortel d’une grippe est multiplié par cinq chez les femmes enceintes, avec aussi une probabilité plus forte d’hospitalisations et de complications telles qu’une pneumonie, une fausse couche voire la mort.