La fécondité féminine affectée par la pilule ?
Pour des chercheurs danois, la pilule ralentirait, du moins temporairement, la fécondité féminine.
A l’occasion du dernier congrès de l’European Society for Human Reproduction and Embryology (ESHRE), des chercheurs ont exposé une étude qui tendrait à prouver que la pilule est responsable d’un ralentissement de la fécondité féminine. Du moins temporairement.
Les chercheurs de l’hôital universitaire de Copenhague se sont penchés sur la fertilité de plus de 800 femmes. En ligne de mire, leur réserve ovarienne, c’est à dire la capacité des ovaires à produire des ovocytes féconds. Pour mesurer cette réserve ovarienne, les chercheurs ont utilisé deux unités : le nombre de follicules présents dans les ovaires, et le taux d’hormone de régression mullérienne dans le sang.
Baisse de la fécondité féminine : le contraceptif oral pointé du doigt
Suite à cette étude, il se trouve que parmi ces femmes, âgées de 19 à 46 ans et qui utilisent un contraceptif oral, le nombre de follicules diminue de 16%. En outre, le taux d’hormone baisse également, de 19%. Mais le plus étonnant, c’est la taille des ovaires chez les ces femmes, et notamment les plus jeunes : ils sont plus petits de 29 à 52% par rapport aux autres femmes. Le docteur Katherine Berch Petersen, qui a mené cette étude, commente : « Nous pensions trouver un effet produit par la pilule, Mais pendant le projet nous avons été surpris par l’effet quantifié sur les paramètres de réserve ovarienne ».
Cependant, elle ajoute que d’autres recherches doivent être conduites pour mesurer la capacité de récupération des ovaires après l’arrêt de la prise de pilule. Elle conseille aux femmes de procéder à de nouveaux tests 3 mois après l’arrêt de ce contraceptif pour mesurer leur capacité de fécondité.