Facebook : la police belge n’aime pas les nouveaux boutons Réactions
Les nouvelles possibilités de réaction à tout type de contenu sur Facebook n'est pas du goût de la police belge qui y voit une nouvelle façon de s'introduire dans nos vies privées.
“Surfons tranquille : Facebook, nouvelle intrusion dans votre vie privée”. C’est avec ce titre que la police fédérale belge débute une tribune publiée mercredi dernier sur son site Internet. Pointés du doigt, les boutons de réactions déployés par le roi des réseaux sociaux il y a quelques semaines.
En lieu et place du seul bouton “like”, représenté par un pouce levé, les utilisateurs ont désormais la possibilité de réagir avec icônes représentant l’amour, la tristesse, la surprise, la colère ou le rire franc.
Police belge : “Facebook est aussi champion du marketing”
Qu’est-ce qui provoque l’ire de la police de nos voisins ? Elle y voit plus qu’une volonté de la part de Facebook de pouvoir nous exprimer avec plus de nuances, rappelant qu’il “est aussi un champion du marketing (…) en plus de vous permettre d’exprimer vos sentiments, ces petites icônes vont aussi l’aider à vérifier l’efficacité des publicités qui sont présentes sur votre profil”, peut-on lire sur son site web.
En d’autres termes, si le réseau social détecte que vous vous trouvez dans une phase de votre vie placée sous le signe de la bonne humeur, elle sera plus encline à vous proposer des publicités qui trouveront un écho plus favorable à vos yeux qu’à l’accoutumée. Et la police fédérale de conclure que “ce sera une raison de plus de ne pas cliquer trop vite si vous voulez préserver votre vie privée”.
La Belgique, toujours à la pointe pour tancer Facebook
Cette petite guerre entre Facebook et la Belgique n’en est pas à son coup d’essai. En effet, à la fin de l’année 2015, l’équivalent de la CNIL d’outre-Quiévrain accusait le réseau social de tracer les activités web des internautes qui ne sont pas inscrits sur Facebook à l’aide d’un cookie nommé Datr. Pour un tribunal belge qui devait trancher, pas d’équivoque dans sa décision : “Facebook place des cookies qui retiennent qu’un internaute a visité une page Facebook, par exemple celle d’un ami, mais aussi qu’il a visité la page d’une chaîne de magasins, d’un parti politique, d’un groupe d’entraide ou d’une autre association”. Le réseau avait dû cesser de pratiquer de la sorte en Belgique.
Du côté de la société de Mark Zuckerberg, on mettait plutôt en avant une pratique capable de protéger les contenus des utilisateurs, ou encore réduire le nombre de faux comptes. Suite à la décision de la justice, elle avait rendu impossible l’accès aux comptes publics aux yeux des internautes non-inscrits.