Facebook n’a pas mis fin aux publicités immobilières discriminatoires (après l’avoir promis)
Le site d'information américain ProPublica qui avait taclé le réseau social l'an dernier à ce sujet, remet ça.
Il y a un an, ProPublica révélait que le réseau social permettait aux annonceurs de mettre en ligne des annonces immobilières dans lesquelles il était possible d’exclure certains groupes ethniques (« Hispaniques », « Afro-Américains » ou « Asiatiques » par exemple). Dans ce cas, la publicité ne s’affichait tout simplement pas sur le profil fil des personnes concernées par la discrimination.
En février dernier, Facebook promettait un renforcement des contrôles des publicités immobilières, afin d’empêcher que ce qui est non seulement illégal aux États-Unis (et en ce qui concerne notamment le logement, l’emploi, le crédit), mais aussi interdit par les règles d’utilisation de Facebook, ne puisse se reproduire.
Facebook évoque un problème technique
Mardi, le site pointait le fait que ces exclusions potentielles ont toujours cours. Captures d’écran à l’appui, les journalistes ont pu sans aucun problème acheter des publicités ciblées, en excluant pêle-mêle « les Afro-Américains, les mères de lycéens, les personnes qui s’intéressent aux fauteuils roulants, les juifs, les expatriés d’Argentine et les hispanophones ». Des annonces validées rapidement qui plus est.
Ami Vora, vice-président de la gestion produit au sein de Facebook a réagi : « Nous avons manqué à notre [politique de modération] et nous sommes déçus de ne pas avoir tenu notre engagement. Les publicités de location achetées par ProPublica auraient dû entraîner une vérification supplémentaire mais elle n’a pas eu lieu à cause d’un dysfonctionnement technique », rapporte Numerama. Ami Vora précise que l’outil a tout de même déjà repéré avec succès des millions de publicités.