Facebook : les excuses du réseau social après un bug de son “Safety check”
Le réseau social Facebook a présenté dimanche ses excuses après qu'un bug de son application "Safety Check" a conduit des personnes non concernées géographiquement par l'attentat de Lahore à recevoir des notifications de sécurité.
Dimanche, un attentat-suicide survenu à Lahore, deuxième ville du Pakistan au nombre d’habitants, aura fait au moins 65 morts et 340 blessés. Dans ce type de circonstances tragiques où l’incertitude s’empare de proches de possibles victimes, l’application “Safety Check” de Facebook offre un soulagement aux esprits inquiets.
Sauf que suite à l’attentat ayant sévèrement secoué le Pakistan, des personnes pourtant non concernées géographiquement par le drame ont reçu des notifications les appelant à communiquer sur leur situation. Le Monde rapporte que ces messages ont été réceptionnés aussi bien en Belgique qu’en Égypte, Hong-Kong ou encore Hawaï.
Attentat de Lahore : quand le “Safety Check” de Facebook s’emballe
Dans un communiqué daté de dimanche, le réseau social a indiqué avoir “activé le “Safety Check” aujourd’hui à Lahore, au Pakistan, après un attentat à la bombe qui y est survenu. Malheureusement, de nombreuses personnes qui n’étaient pas affectées par cet événement ont reçu une notification leur demandant si elles allaient bien”.
Et d’exprimer ensuite ses regrets quant à ce dysfonctionnement : “Ce type de bug est contraire à notre intention. Nous avons rapidement pris des mesures pour résoudre ce problème et nous présentons nos excuses à tous ceux qui ont reçu cette notification par erreur”.
Une application précédemment critiquée par le monde arabe
Lancée en novembre 2014, l’application “Safety Check” avait récemment été activée lors des attentats de Bruxelles, un peu plus tôt dans le mois pour l’attaque d’Ankara (Turquie) et en novembre dernier suite aux attentats de Paris. Le monde arabe s’était d’ailleurs insurgé que le “Saferty Check” soit mis en route pour le drame survenu dans la capitale française alors que la veille, une quarantaine de personnes avaient trouvé la mort dans des offensives conduites à Beyrouth (Liban) sans que l’application n’en fasse l’écho.
Visé par des accusations de “deux poids-deux mesures”, Mark Zuckerberg aura expliqué le 14 novembre dernier que, “jusqu’à hier, notre politique était de réserver le ‘Safety Check’ aux désastres naturels. Nous venons seulement de changer celle-ci et prévoyons désormais d’activer le “Safety Check” dans davantage de cas de désastres humains”.