Face à la pauvreté, les Français renoncent à se faire soigner
Les Français sont de plus en plus nombreux à faire face à la pauvreté et rognent sur leurs dépenses de santé.
Le constat dressé par le dernier bilan Ipsos pour le Secours populaire est sans appel. En 2016, plus de 50 % des Français jugent leur vie quotidienne menacée par la pauvreté. Cette année, la pauvreté a augmenté de 3 points dans l’hexagone et 38 % des personnes interrogées disent avoir été confrontées à une situation de pauvreté.
Dans ce contexte, les ménages les plus modestes doivent faire des concessions dans leur budget et malheureusement, dans de nombreux cas, ce sont les dépenses de santé qui trinquent.
Les Français les moins aisés rognent sur le budget santé
Les recommandations de santé les plus élémentaires deviennent tout de suite plus compliquées à suivre. Ainsi, par les personnes dont le revenu est inférieur à 1200 euros en France, plus de la moitié aurait déjà dû annuler une consultation chez le dentiste. Soit 22 % de plus par rapport à 2008. Les rendez-vous chez les ophtalmos sont également souvent annulés (39 %) tout comme les consultations chez les spécialistes (40 %).
Une situation qui s’explique par le fait que 64 % des personnes interrogées indiquent avoir déjà rencontré des difficultés à payer certains actes médicaux dont la prise en charge par la Sécurité sociale était insuffisante. 53 % des sondés ont du mal à souscrire à une mutuelle santé.
L’alimentation pose également problème
48 % des personnes interrogées indiquent également avoir des difficultés à manger sainement, ce qui ne fait qu’accentuer le cercle vicieux.
De manière générale, les Français pensent que les inégalités en matière d’accès à la santé se sont creusées au cours des dernières années. Pire encore, les Français ne sont pas très optimistes quant à l’avenir, car ils sont 83 % à penser que la génération à venir rencontrera davantage de situation de pauvreté.