Excès de calcium : ce que les médecins révèlent sur ses dangers pour le cœur

Si le calcium est essentiel à la santé des os, un excès dans l’organisme peut avoir des effets délétères sur le cœur. De plus en plus de spécialistes alertent sur les risques cardiovasculaires liés à une consommation excessive de calcium.

Excès de calcium : le revers d’un allié santé

Longtemps perçu comme le garant incontournable d’une ossature solide, le calcium connaît aujourd’hui un retournement de réputation. Si l’on en croit plusieurs études récentes, avaler plus que nécessaire – surtout via des compléments alimentaires – n’est pas sans risque. Une surconsommation entraîne parfois des dépôts dans des endroits inattendus, notamment au niveau du cœur.

Les dérives de la supplémentation

Nombreux sont ceux qui, craignant l’ostéoporose ou cédant au marketing, consomment quotidiennement des comprimés riches en calcium. Pourtant, les recherches publiées dans des revues comme le The BMJ ou le European Heart Journal tirent la sonnette d’alarme : les personnes ayant recours à de fortes doses de suppléments présentent un risque accru d’accident cardiaque par rapport à celles qui privilégient une alimentation variée. Le phénomène de calcification vasculaire s’explique par des pics de calcium sanguin provoqués par ces apports artificiels.

Quand le naturel suffit

En réalité, les recommandations des institutions comme l’ICMR–NIN fixent le besoin journalier à 1 000 mg pour un adulte. Or, une alimentation équilibrée – produits laitiers, légumes-feuilles, légumineuses – suffit généralement à couvrir ces besoins sans danger. Pourtant, par peur de manquer ou par méconnaissance, certains dépassent largement ce seuil. Sur le long terme, ces excès exposent à plusieurs complications :

• Calculs rénaux : l’excédent se cristallise avec l’oxalate.
• Artères rigides : le calcium superflu peut durcir les vaisseaux sanguins.
• Fatigue et troubles digestifs : absorption réduite de magnésium et de fer.

Au-delà de 2 000 mg quotidiens, en particulier via pilules ou produits enrichis, le risque s’accentue.

Pour qui les suppléments ?

Certaines situations médicales exigent réellement des compléments : femmes ménopausées fragiles, grossesse, allaitement, ostéoporose ou intolérance au lactose… Mais même dans ces cas, un suivi médical et des analyses sanguines s’imposent pour éviter les surdoses. Fractionner les prises et associer vitamine D et calcium améliore l’efficacité et limite les effets secondaires.

Croire que « plus de calcium » rime avec « os plus forts » est une idée reçue. L’essentiel reste la diversité de l’assiette, la vigilance médicale, et une activité physique régulière. Avant toute supplémentation, un simple regard sur son alimentation s’avère souvent suffisant pour préserver la santé… des os comme du cœur.