Etude : les machines à café capsules, ces nids à bactéries
Des chercheurs de l'Université de Valence, en Espagne, mettent en avant la dangerosité potentielle des bactéries qui pullulent dans les machines à café utilisant des capsules.
Cristina Vilanova, Alba Iglesias et Manuel Porcar sont les trois chercheurs de l’Université de Valence ayant travaillé sur plusieurs machines Nespresso, et une de ma marque Krups.
Pour eux, ces machines à café sont des endroits propices à la prolifération de nombreuses bactéries, dont certaines potentiellement dangereuses.
Une prolifération de bactéries impressionnante
C’est dans Scientific Report, qui appartient au prestigieux groupe Nature, que cette étude très sérieuse est présentée. Ainsi, pour chaque machine étudiée, il s’avère que 35 à 67 souches de bactéries différentes peuvent co-exister. Elles ont été débusquées grâce à des moyens rigoureux tels que le séquençage à haut débit, les cultures en laboratoire ou encore observées avec la microscopie électronique.
Il convient de préciser que leur présence est tout à fait normale puisque chaleur et humidité sont évidemment de la partie.
Le bac à capsules, point de départ
Mais c’est la vitesse de leur développement qui a sauté aux yeux des trois chercheurs. Il semblerait que la prolifération débute par le bac dévolu aux capsules usagées, pour gagner l’ensemble du circuit de la machine. Et le processus ne prend que 3 semaines !
Pour autant, les scientifiques ne veulent pas alarmer les amateurs de café en dosettes. Même si certaines des bactéries recensées sont porteuses d’un danger potentiel, il suffit de veiller à un bon entretien de l’appareil, à commencer par ce fameux bac de récupération.
Enfin, les chercheurs précisent que le choix quasi-exclusif de machines de marque Nespresso en tant qu’objets de leur étude est dû au fait que leurs « paramètres très standardisés garantissaient des conditions expérimentales optimales ».