États-Unis : un policier de Philadelphie inculpé pour avoir abattu un adolescent de 12 ans
Lundi, le procureur de la ville américaine de Philadelphie a annoncé l'inculpation de l'un de ses policiers pour avoir tué un adolescent de 12 ans d'une balle dans le dos.
En tout début de semaine, Larry Krasner, procureur de Philadelphie (ville de l’État américain de Pennsylvanie), a communiqué sur l’inculpation de l’un de ses officiers de police. Âgé de 26 ans, le policier mis en cause a été arrêté le dimanche 1er mai dernier et placé en détention. Il est accusé d’avoir, début mars, tué un adolescent de 12 ans d’une balle dans le dos. Plus précisément, comme le rapporte 20 Minutes, le policier a été inculpé pour “meurtre avec préméditation”.
Mort d’un adolescent de 12 ans à Philadelphie : le mineur aurait ouvert le feu
Les circonstances connues des faits ont été données lors de cette conférence de presse. Le mardi 1er mars passé, le policier, alors habillé en civil, effectuait une mission de surveillance avec trois collègues. Alors qu’ils évoluaient dans leur voiture banalisée dans un quartier de Philadelphie, les autorités ont remarqué deux jeunes garçons de 17 et 12 ans. Les policiers ont choisi de faire le tour du pâté de maison dans leur véhicule. Et selon eux, le plus jeune des adolescents aurait ensuite ouvert le feu sur la voiture.
Le suspect avait lâché son arme avant de recevoir le troisième tir
Les quatre policiers ont alors pris en chasse, à pied, les deux suspects. L’un des officiers a émis un premier tir sans viser personne. Un autre a quant à lui tiré trois fois vers le jeune de 12 ans. Les images de l’intervention, “très difficiles à regarder” selon le procureur, montrent que le garçon avait lâché son arme quand il a reçu dans son dos le troisième coup de feu qui lui a coûté la vie. Le procureur souligne que ce policier savait “alors que Thomas Siderio – âgé de 12 ans, mesurant un mètre cinquante et pesant cinquante kilos”, ne représentait plus un danger. Le communiqué d’un syndicat de police exprime sa “confiance dans le système judiciaire pour protéger les droits constitutionnels de cet officier à un procès juste et équitable”.