Etats-Unis : en Géorgie, un handicapé mental a été exécuté
Warren Hill a été exécuté hier soir en Géorgie. Il avait été Condamné pour avoir tué son co-détenu en 1990, et présentait un QI de 70.
Un dernier recours déposé auprès de la Cour suprême n’aura pas suffi. Mardi soir, l’Etat de Géorgie a procédé à l’exécution de Warren Hill, âgé de 54 ans. L’homme avait été condamné à la peine capitale en 1990 pour avoir tué son co-détenu. A l’époque des faits, l’homme purgeait une peine de prison à vie pour avoir tué sa petite amie alors âgée de 18 ans. Son exécution a fait l’objet d’une vive émotion.
Exécuté, Warren Hill avait un Q.I de 70
Après 24 ans passés dans le couloir de la mort, cet homme a été déclaré mort mercredi à 1h55 heure française au pénitencier de Jackson, après avoir reçu une injection létale.
Si cette exécution a déclenché un vif débat outre-Atlantique, c’est que Warren Hill accusait un retard intellectuel, comme l’ont prouvé maintes expertises psychiatriques. Il présentait un quotient intellectuel (Q.I) de 70. Plusieurs milliers de personnes, dont l’ancien Président Jimmy Carter, avaient demandé par la voie d’une pétition que sa peine soit commuée, sans succès.
En Géorgie, la preuve du handicap mental difficile à apporter
Si cet Etat du sud des Etats-Unis a été pionnier en 1988 en prohibant l’exécution de prisonniers handicapés mentaux, certains spécialistes estiment que la preuve d’une telle maladie est dure à faire reconnaître. Toujours d’après eux, le Q.I de Warren Hill était à la limite de ce qui lui aurait permis d’échapper à la mort.
Quelques minutes avant son exécution, la Cour suprême avait autorisé celle-ci par 7 voix contre 2. Et ce malgré le 8ème Amendement de la Constituiton qui stipule : “Il ne pourra être exigé de caution disproportionnée, ni imposé d’amendes excessives, ni infligé de peines cruelles ou inhabituelles”. Cette même Cour avait en 2002 jugé que les condamnés présentant un retard mental ne pouvaient être exécutés, en vertu du fait que leur handicap “pourrait faire courir le risque d’une exécution arbitraire”. Malgré cela, il convient à chaque Etat d’appliquer ses propres lois relatives au handicap.