Etats-Unis : les colonies d’abeilles disparaissent à vue d’oeil
42,1%, c'est le taux de disparition, en un an, des colonies d'abeilles pour les apiculteurs américains. Avec comme conséquence une chute de la pollinisation de certaines cultures.
Un rapport du ministère américain de l’Agriculture (US Department of Agriculture) pose une fois encore, et de façon toujours plus dramatique, le problème de la raréfaction des abeilles.
Ainsi, entre avril 2014 et avril 2015, le nombre de colonies d’abeilles a chuté de 42,1%. Soit le taux le plus important après les estimations de la saison 2013/2013 (45% de disparition).
Colonies d’abeilles : des “pertes inquiétantes”
Pour Jeff Petis, entomologiste et co-rapporteur de l’étude, “des pertes de colonies si importantes durant l’été et toute l’année restent très inquiétantes (…) “Les chercheurs doivent trouver de meilleures réponses à l’origine des événements qui mènent aux pertes de colonies, que ce soit l’hiver ou l’été”.
Le rapport émane d’une étude menée auprès de 6.100 apiculteurs, propriétaires de quelque 400.000 essaims. A terme, c’est un vaste pan de la chaîne alimentaire qui est menacé, les abeilles étant responsables de la pollinisation de nombreuses cultures, telles les pommes pour ne citer qu’elle. Tiffany Finck-Haynes de l’association Friends of earth (amis de la Terre) tire la sonnette d’alarme : “Ces chiffres terribles ajoutent (…) aux pertes des dernières années qui menacent notre équilibre alimentaire (…) La science est claire. Nous devons agir maintenant pour protéger ces pollinisateurs essentiels contre les pesticides”.
Un plan de protection des abeilles aux Etats-Unis
Le plus terrible, serait-on tenté de dire, c’est que les causes de cette disparition restent mystérieuses. Si l’Union européenne a interdit l’usage de 3 grandes classes de pesticides, ces derniers sont toujours en vigueur aux Etats-Unis. D’autres facteurs plus naturels ont été pointés du doigt, tels les mites, parasites et maladies.
En 2014, le président Obama avait déjà lancé un appel à l’instauration d’un plan national de protection des abeilles. Le mois dernier, l’Environmental Protection Agency a appelé à un moratoire sur l’usage d’une classe de pesticides, les pesticides néonicotinoïdes afin de pouvoir étudier en étudier les conséquences sur les colonies de ces insectes hyménoptères.