Etats-Unis : le Sénat adopte un texte relatif à la protection des enfants en ligne

Microsoft, X et Snapchat ont approuvé le texte en question, contrairement à Meta et TikTok qui n'ont pas clairement exprimé leur soutien. Alors, quels seront les impacts possibles de cette divergence d’opinions ?

L’ère de la protection en ligne des enfants se profile aux Etats-Unis

Portée par les démocrates et les républicains, une décision d’importance a vu le jour au sein du Sénat américain, mardi 30 juillet. Ces derniers ont approuvé une batterie de mesures ayant pour dessein la protection des enfants sur la toile. C’est la première offensive d’envergure contre l’industrie technologique depuis longtemps.

Le sénateur Chuck Schumer a qualifié ce jour d’« exceptionnel ». Il a affirmé que « Le Sénat a tenu sa promesse envers tous les parents qui ont perdu un enfant à cause des dangers des réseaux sociaux ».

Pourquoi cette initiative n’est qu’à sa moitié du parcours?

Nous sommes néanmoins à la mi-chemin de ce processus législatif. En effet, l’acceptation de cette série de mesures requiert aussi l’approbation de la Chambre des représentants.

La décision chez eux demeure plus incertaine, et leur verdict ne sera pas connu avant septembre, date de fin de leurs vacances parlementaires.

De quoi traite concrètement ce texte ?

Les dispositions soulignées par cette législation sont multiples et sérieuses. Elles mettent l’accent sur la nécessité pour les plateformes de renforcer leurs dispositifs de protection des enfants.

Elles visent à limiter l’exposition des mineurs à des contenus à risque, tels que l’exploitation sexuelle, le harcèlement en ligne, la promotion du suicide et les troubles de l’alimentation.

Un autre aspect important concerne la communication entre utilisateurs et enfants via les messageries en ligne. Le texte propose d’en restreindre considérablement les possibilités et exhorte à un meilleur contrôle parental.

Quelle est la réaction de l’industrie technologique ?

Notons que Microsoft et Snap se sont clairement positionnés en faveur de ces mesures préventives. Meta (Facebook, Instagram) et TikTok, quant à eux, n’ont pas encore manifesté un soutien explicite.

Enfin, le texte ne manque pas de se pencher sur l’aspect publicitaire. Il vise à renforcer les normes de confidentialité pour les mineurs et propose d’interdire la publicité ciblée pour les enfants en ligne.