Etats-Unis : début d’un procès historique contre Google

Photo d'illustration. Google. Unsplash
Poursuivi par l'Etat fédéral, Google est jugé pour abus de position dominante.
Ce jour, débute devant une Cour de Washington un procès contre Google et sa maison-mère Alphabet. Une action qui est le fait du ministère de la Justice, dans le cadre des poursuites les plus importantes jamais menées contre le géant de la tech.
Ce qui se joue, c’est la réponse à cette question : Google doit-il sa place incontestable de numéro 1 aux seules qualités de ce qu’elle propose ou a-t-il abusé de cette position pour favoriser son offre et décourager la concurrence de façon déloyale ?
Etats-Unis vs. Google : 10 semaines d’auditions
Hors normes (sont prévues dix semaines d’auditions et une centaine de témoins), le procès sera l’occasion – ou non – pour le groupe de convaincre le juge fédéral que les accusations sont infondées. Accusations portant sur une domination construite par l’entremise de contrats illégaux passés avec plusieurs entreprises technologiques.
Ainsi, rapporte CNN, la plainte évoque le fait que “Google versait des milliards de dollars par an aux fabricants d’appareils” dans le seul but que son moteur de recherche soit activé par défaut. Sont citées les marques Apple pour les iPhone, Motorola, Samsung, LG, et les moteurs Firefox et Opera.
Le volet Android
Autre point abordé par la justice : les règles imposées par Google relatives au système d’exploitation Android. D’après elle, ce que résume encore CNN, “les accords du système d’exploitation Android de Google avec les fabricants d’appareils sont anticoncurrentiels, car ils obligent les fabricants de smartphones à pré-installer d’autres applications appartenant à Google, telles que Gmail, Chrome ou Maps”.
Et les témoins appelés sont à l’image du procès puisqu’il s’agira d’après le média américain “d’anciens employés de Google et Samsung, ainsi que des dirigeants d’Apple”.
“Ce Google a disparu”
Kent Walker, directeur juridique d’Alphabet, estime que “Les gens n’utilisent pas Google parce qu’ils n’ont pas le choix mais parce qu’ils le veulent. Il est facile de changer de moteur de recherche par défaut, on n’est plus à l’époque des modems et des CD-ROM”.
De son côté, le ministère de la Justice ne réfute pas ce qui a fait de Google un incontournable en étant le premier à proposer “un moyen novateur de faire des recherches sur l’internet naissant”. Mais “ce Google a disparu depuis longtemps”.
Dans le cas où le juge Amit Mehta tranche en faveur des autorités, Alphabet pourrait être contraint de se séparer de certaines activités pour l’obliger à changer ses méthodes.
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