États-Unis : condamné à mort et gravement malade, il échappe temporairement à l’exécution pour une veine introuvable
Mercredi dans l'Ohio, un sexagénaire condamné à mort a temporairement échappé à l'exécution en raison d'une impossibilité, pour les agents pénitentiaires, de lui poser une intraveineuse. L'homme a déclaré qu'il n'oubliera "jamais" ce jour.
Mercredi, un condamné à mort âgé de 69 ans était attendu pour être exécuté par des agents pénitentiaires de l’Ohio (États-Unis). Mais tout ne s’est pas déroulé comme prévu. D’après le récit de plusieurs journalistes présents sur place, ces mêmes agents se sont évertués de longues minutes durant à poser un cathéter veineux sur le bras ou la jambe du condamné.
Un cathéter par lequel devait passer l’injection fatale. Les tentatives ont finalement échoué, rapporte entre autres Arcinfo en se basant sur la déclaration de la porte-parole des services pénitentiaires de l’Ohio : “Les tentatives de pose d’une intraveineuse se sont soldées par un échec. Une nouvelle date d’exécution va être fixée”.
Échec temporaire de son exécution : “C’est un jour que je n’oublierai jamais”
Pour des militants associatifs, le condamné, reconnu coupable de meurtre, a été soumis à une séance de “torture”. Pendant que les agents pénitentiaires cherchaient en vain sa veine, le sexagénaire pouvait s’appuyer sur un oreiller médical spécial qui lui avait été fourni en tant qu’assistance respiratoire le temps de l’injection.
L’un des avocats du condamné, citant ce dernier, a ensuite déclaré : “c’est un jour que je n’oublierai jamais“. Les différents représentants du sexagénaire avaient d’ailleurs appelé à la suspension de l’exécution en raison de la grave insuffisance pulmonaire dont souffre leur client.
“Ce n’est pas cela la justice et ce n’est pas humain”
L’homme n’a pas connu une enfance facile. Souvent visé par des moqueries, il devait en outre composer avec des parents alcooliques et violents. Il aura été condamné à 20 ans de réclusion après un premier homicide, avant d’être arrêté en 1997 pour vol avec circonstances aggravantes alors qu’il était en liberté conditionnelle.
Pour un responsable de l’union américaine pour les libertés civiles (ACLU), “il s’agit de la cinquième exécution ratée en Ohio en quelques années, et c’est la deuxième fois que l’État n’arrive pas à aller jusqu’au terme d’une exécution. Ce n’est pas cela la justice et ce n’est pas humain”.