États-Unis : au dernier moment, un condamné à mort choisit d’être exécuté sur la chaise électrique
Aux États-Unis, un homme de 56 ans condamné à mort a choisi au dernier moment d'être exécuté sur la chaise électrique. Un délai lui ayant notamment permis de vivre un peu plus longtemps.
Ce drame familial s’était produit en 1986, aux États-Unis. Wanda Romines, 51 ans, et sa fille de 15 ans Sheila mouraient poignardées. La mère et sa fille avaient préalablement été kidnappées et l’enfant violée. Un suspect, qui avait 23 ans à l’époque, avait ensuite été identifié. Depuis appréhendé, Stephen W. n’a jamais reconnu les faits, indiquant qu’ils avaient été commis par Ronnie M., son complice de 17 ans. Ce dernier purge actuellement une peine à perpétuité avec possibilité d’une libération en 2030. Quant à Stephen W., aujourd’hui âgé de 56 ans, il a été condamné à mort. Il avait précédemment fait savoir qu’il n’avait aucune préférence quant à la manière dont il allait être exécuté. Par défaut, rappelle news.com.au, il allait donc recevoir l’injection létale.
Condamné à mort, il n’a jamais reconnu le meurtre d’une mère et de sa fille
Cependant, plus tôt dans la semaine, le quinquagénaire a indiqué qu’il souhaitait être exécuté sur la chaise électrique. Son avocat a ainsi déclaré que, bien qu’« inconstitutionnelle », la chaise électrique était « sensiblement moins douloureuse » que l’injection létale. Dans l’État du Tennessee, les condamnés à mort ont la possibilité d’opter pour la chaise électrique si leurs crimes sont antérieurs à l’année 1999. Le Dauphiné Libéré rappelle que plus tôt dans l’année, un autre condamné à mort avait obtenu un sursis de dix jours en décidant lui aussi au dernier moment de mourir sur la chaise électrique.
La 5e mort par exécution depuis leur reprise dans le Tennessee
Les témoins de l’exécution ont déclaré que Stephen W. serait apparu « très ému » peu avant sa mort. Ses derniers mots ont été : « Au commencement, Dieu créa l’Homme. Et Jésus pleura. C’est tout. » Depuis que les exécutions ont repris en août dernier dans le Tennessee, Stephen W. est le cinquième condamné à y avoir été exécuté et le troisième à être mort sur la chaise électrique.
Ses avocats ont déploré que l’État ait exécuté « un homme à qui l’État avait diagnostiqué une maladie mentale grave; un homme d’une foi profonde qui a eu un impact positif sur son entourage durant des décennies; et un homme qui, par d’accablantes preuves, n’a pas commis ces meurtres mais a néanmoins assumé la responsabilité personnelle de son implication dans ces crimes. »