États-Unis : à 14 ans, elle aurait été contrainte à plus de 1.000 prestations sexuelles tarifées
Aux États-Unis, une jeune fille poursuit en justice un motel et ses responsables pour n'être pas intervenus dans un trafic d'être humains l'ayant contrainte, à l'âge de 14 ans, à exécuter des prestations sexuelles tarifées avec plus de mille partenaires au total.
Les faits qui nous sont décrits ici tendent à dépeindre un apparent calvaire. Une adolescente de 14 ans aurait ainsi été contrainte à plus de 1.000 relations sexuelles tarifées dans un motel de Pennsylvanie (États-Unis). Aujourd’hui âgée de 17 ans, la jeune fille a entamé une poursuite en justice à l’encontre de l’établissement et de ses responsables.
Selon les avocats de la plaignante dont la teneur des déclarations est relatée par CBS, la poursuite prend pour base une loi de Pennsylvanie sur la traite des êtres humains. Va donc se tenir le premier procès civil en vertu de cette loi depuis son adoption en 2014.
Elle poursuit le motel de ses prestations tarifiées indésirées
Me Bezar a déclaré que “cette enfant a été contrainte à l’esclavage sexuel, payée à faire des choses avec des hommes ayant le double, le triple voire le quadruple de son âge”. Pour les avocats de la jeune fille, les employés du motel ne pouvaient pas ne pas être au courant qu’une adolescente de 14 ans y était retenue contre son gré, et ce pendant deux ans.
Elle était, nous dit-on, payée 50 dollars la passe. Suivant aujourd’hui une thérapie et s’efforçant de retrouver une vie un tant soit peu normale, la jeune fille a mis fin à cet infernal quotidien en s’échappant de l’établissement pour y retrouver sa famille. Elle demande aujourd’hui 50.000 dollars de dommages et intérêts aux responsables du motel ainsi qu’à sa société gestionnaire.
La plaignante actuellement en thérapie
Mis au courant du dépôt de plainte, le gérant de l’hôtel a nié les accusations : “J’étais toujours au bureau. Je n’ai rien vu de mal”. Dur à croire pour Me Kline, autre représentant de la jeune fille : “Il faut être aveugle, sourd et muet pour ne pas savoir qu’une centaine d’hommes s’est présentée en l’espace de quelques jours. Vous avez une équipe de nettoyage qui entre dans la pièce et qui trouve souvent des boîtes ou des cannettes remplies de préservatifs usagés. Difficile de faire plus ouvert et évident.”
Et d’ajouter que si la responsabilité pénale des dirigeants du motel n’était finalement pas reconnue, la poursuite va tout de même vraisemblablement bénéficier à la lutte contre la traite d’êtres humains de par les lourdes amendes dont risque d’écoper les accusés. À noter que les personnes à l’origine de ce trafic ont été condamnées à de la prison.