Essonne : le calendrier des éboueurs ignoré, des ordures pas ramassées
Dans une commune de l'Essonne, des habitants ont remarqué que leurs poubelles n'étaient pas ramassées, et d'avoir appris que cette négligence découlerait du fait qu'ils n'avaient pas acheté le calendrier des éboueurs.
À Épinay-sous-Sénart, dans l’Essonne, des poubelles ne seraient pas ramassées pour une interpellante raison. Dans le cadre des fêtes de fin d’année, les éboueurs sont autorisés par le Syndicat intercommunal de collecte des ordures ménagères (SIVOM), en charge du ramassage des déchets sur la voie publique, à récolter leurs étrennes via la vente de calendriers. Dans des propos rapportés par Le Parisien (article complet réservé aux abonnés), une habitante raconte qu’il y a deux semaines, des éboueurs se sont présentés chez elle pour ce motif. Étant alors dans la salle de bains, elle a répondu qu’elle n’avait pas de monnaie mais que ses visiteurs pouvaient repasser plus tard.
Calendrier des éboueurs pas acheté, ils seront “moins vigilants” avec les poubelles
Un voisin de cette habitante et un autre riverain n’auraient de même pas acheté le calendrier des éboueurs. Coïncidence ou pas, le lundi suivant, les poubelles de ces trois personnes n’ont pas été ramassées. L’un de ces résidents témoigne : “Quand [les éboueurs] sont passés, mon beau-père était là, en train de faire des travaux. Il leur a demandé pourquoi ils ne prenaient pas la poubelle. Ils l’ont pris pour un ouvrier et ont répondu que la poubelle débordait, qu’on n’avait pas pris le calendrier, et qu’ils seraient moins vigilants avec nos poubelles”.
Des ventes qui “ne doivent pas avoir d’incidence sur la collecte”
Le maire de la commune a été notifié de la situation, de même que le SIVOM qui a reçu des clichés des poubelles non ramassées. Face à des plaintes, l’élu a indiqué avoir “demandé une enquête interne au SIVOM”. Du côté de la direction de l’organisme, on invoque une raison autre que celle déjà entendue : “Deux bas n’étaient pas conformes, l’un débordait, l’autre était cassé, l’agent avait le droit de ne pas les collecter”. Il n’y aura malgré tout “plus de problème”, a-t-il été assuré. Et le SIVOM d’avoir ajouté que “concernant la vente de calendriers, nous les autorisons à le faire, c’est un rituel […]. Mais ces ventes ne doivent pas avoir d’incidence sur la collecte”.