Espace : l’absence de gravité nuit au cerveau
Dans l'espace, le cerveau des astronautes a tendance a flotter vers le haut, ce qui pourrait expliquer des troubles neurologiques dont certains astronautes se plaignent à leur retour sur Terre.
Nous le savons tous, les voyages dans l’espace ne sont pas sans occasionner des modifications sur l’organisme : perte de masse musculaire, de densité osseuse, de vue, risques de cancer dus au radiations cosmiques, mutations génétiques….
Il y a quelques jours, une nouvelle étude était publiée dans la revue New England Journal of Medicine. Menée par la spécialiste en neuroradiologie Donna R. Roberts, elle se focalisait tout particulièrement sur le cerveau.
Un cerveau qui se déplace vers le haut
Les chercheurs ont analysé, grâce à la technique de l’IRM, le cerveau de 16 astronautes ayant effectué un séjour de plusieurs semaines à bord de la navette spatiale américaine, mais aussi de 18 autres qui sont pour leur part restés quelques mois dans la Station spatiale internationale.
Les scientifiques sont ainsi arrivés à la conclusion que le cerveau se déplaçait dans la boîte crânienne, et vers le haut. Ce que résume le Pr. Roberts : “L’une de nos théories, c’est que comme il n’y a plus de gravité pour attirer le cerveau en bas, celui-ci se déplace vers le haut du crâne”.
La raison des troubles oculaires ?
Selon cette spécialiste, il y a bien un lien avec ce dont se plaignent environ 4 astronautes sur 10, c’est-à-dire des migraines et des troubles de la vision. Car il se trouve que dans la partie supérieure du cerveau se trouve une zone régulant la vue. Mais tous les astronautes ne se plaignant pas de tels soucis, d’autres recherches devront être effectuées pour préciser cette théorie.
Ces recherches font partie de nombreuses autres visant à, sinon contrer totalament, du moins réduire au maximum les effets des voyages spatiaux, et notamment dans l’optique du long voyage vers Mars.