Epilation domestique au laser, appareils amincissants : l’Anses met en garde
L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) pointe les effets désirables que peut occasionner l'usage de ces appareils.
Les appareils de soins esthétiques, tels ceux destinés à l’épilation ou à l’élimination des cellules graisseuses (lipolyse) sont dans le collimateur de l’Anses. Laser, lumière pulsée ne sont pas sans effets secondaires, et l’Agence recommande une révision du cadre réglementaire.
Les effets indésirables des appareils domestiques
Dans son avis sur les risques liés à l’utilisation des “appareils à visée esthétique”, l’Anses explique que “Face aux effets observés et rapportés par de nombreuses études cliniques”, il y a “nécessité de prendre des mesures visant à limiter la survenue d’effets indésirables”.
Concernant les appareils dédiés à l’épilation, ces effets sont principalement des réactions inflammatoires localisées de faible intensité; voire, des troubles de la pigmentation ou des douleurs modérées, mais aussi des brûlures oculaires ou cutanées profondes mais dans une moindre mesure. Quant aux appareils à lipolyse, inflammations et douleurs sont les plus fréquentes, suivies par des cas de pigmentation, d’acné ou de croûtes quand des diodes laser les équipent. Enfin la cryolipolyse (qui a pour but de détruire les cellules graisseuses par l’action du froid) peut occasionner rougeurs, inflammations et des douleurs qui finissent par s’estomper au bout de quelques heures.
Un cadre réglementaire à revoir
Ainsi, pour l’Anses, la commercialisation de ces appareils “n’est pas encadrée au regard de leurs effets potentiels sur la santé”. Afin de contrer ces risques sanitaires, elle recommande dans son avis d’instaurer “une information obligatoire préalable des usagers” auxquels ils sont destinés.
Mais cet avis ne concerne pas seulement les particuliers. Les professionnels qui pratiquent de tels actes sont également exposés. Mais comme leur sécurité n’a toujours pas fait l’objet d’une évaluation, l’Anses recommande aussi de la réaliser, afin de garantir à l’avenir la sécurité des dermatologues et esthéticiennes.