Environnement : Déforestation record sur l’année 2016
L'an dernier, près de 300 000 km2 de forêts ont été détruits. Un record au 21e siècle depuis que la déforestation est calculée.
Si importantes pour l’écosystème et pourtant en grande souffrance. Selon une étude de l’ONG Global Forest Watch (GFW), dont la mission est de surveiller la bonne santé des espaces boisés du globe, la planète a perdu 297 000 km2 de surface forestière l’an dernier.
Une hausse de 51 % par rapport à l’année 2015 qui contraste fortement avec la tendance au ralentissement de la déforestation observée ces dernières années.
Perte annuelle record
Pour arriver à cette conclusion, l’ONG a regroupé les données d’études effectuées par l’université du Maryland, aux États-Unis. GFW prend seulement en compte les pertes subies par la couverture forestière sans prendre en compte leur reboisement. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, qui ne calcule pas de la même manière, indique que le taux net global de déforestation a ralenti de plus de 50 % au cours des 25 dernières années. Ces mêmes Nations unies indiquent cependant que la planète a perdu 129 millions d’hectares d’espaces boisés depuis 1990, l’équivalent d’un pays comme l’Afrique du Sud.
GFW déplore de son côté la plus grosse perte de surfaces boisées observée depuis le début des relevés effectués depuis l’an 2000. À elle seule, la forêt Amazonienne brésilienne a perdu 3,7 millions d’hectares de forêts en 2016, presque trois fois plus qu’en 2015.
Causes naturelles et action de l’Homme
Cette forte hausse, GFW l’explique tout d’abord par une année où les feux de forêt ont été extrêmement nombreux. Le Portugal par exemple, a perdu 4 % de ses forêts l’an dernier dans des incendies. L’ONG indique que ces derniers sont notamment rendus plus violents à cause du changement climatique combiné à une mauvaise gestion des sols.
Bien entendu, l’activité humaine joue un rôle important dans la déforestation. Ainsi, l’agriculture, la coupe de bois et l’activité minière ont également contribué à au lourd tribut payé par les forêts en 2016.