En France, les plus défavorisés ont une espérance de vie plus faible
Selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), les personnes les moins aisées ont plus de chances de contracter des maladies chroniques en France.
La statistique a de quoi interroger sur l’efficacité de notre système de santé et l’inégalité d’accès aux soins dans l’Hexagone. La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) vient en effet de publier une étude dans laquelle on apprend que les Français les plus modestes ont une espérance de vie plus faible que les plus aisés.
6 ans d’espérance de vie en moins
L’étude de la Drees est disponible sur son site officiel. Elle s’est penchée que les inégalités sociales face à diverses pathologies chroniques comme le diabète, les maladies cardio-vasculaires, les maladies neurologiques, les maladies hépatiques, les maladies respiratoires chroniques ou encore les cancers sur 2016 et 2017.
La première conclusion qui est ressort est que l’espérance de vie est globalement inférieure chez les personnes les plus modestes et surtout, qu’elle est inférieure de 6 ans pour lorsque l’on prend en compte les patients atteints de maladies chroniques. Un chiffre qui prouve l’inégalité d’accès aux soins.
Plus touchés par les maladies chroniques
Dans le détail, l’étude démontre que les 10 % des personnes les moins aisées ont plus de chances de développer une maladie chronique que les 10 % des plus riches.
On parle d’un risque 1,5 fois plus important pour les maladies neurologiques, 1,4 fois plus important pour les maladies cardio-vasculaires, 1,6 fois plus important pour les maladies respiratoires et 2,8 fois plus important pour le diabète.
Ces inégalités ressortent en prenant en compte les catégories socioprofessionnelles puisque les ouvriers et employés sont plus exposés aux maladies chroniques que les cadres et professions intellectuelles supérieures.
Inégalités face au dépistage du cancer
Les travaux de la Drees font également ressortir un chiffre rassurant en apparence, mais qui cache une réalité bien plus floue. On a en effet relevé moins de cancers chez les personnes les plus modestes. Cependant, les chercheurs précisent que l’étude ne tient pas en compte les inégalités sociales face au dépistage de la maladie.
“Sans les maladies chroniques, l’écart d’espérance de vie à la naissance entre les plus aisés et les plus modestes serait réduit de plus d’un tiers” conclu la Drees dans son étude.