En Europe, l’AVC fait de moins en moins de victimes
Le nombre de morts par accident vasculaire cérébral (AVC) diminue globalement en Europe mais des inégalités transparaissent.
Une nouvelle étude à l’échelle européenne concernant la mortalité suite à un AVC a été publiée mercredi dans la revue European Heart Journal.
Si ces taux tendent à diminuer globalement, cette baisse s’essouffle dans certains pays, et plus particulièrement à l’Ouest du continent.
Des baisses dans 33 pays
C’est Nick Townsend, professeur d’épidémiologie en santé publique à l’Université de Bath au Royaume-Uni qui a dirigé cette étude, couvrant la période 1980-2016 et 55 pays de la région européenne de l’OMS. Elle observe des baisses importantes, aussi bien chez les hommes que les femmes, pour 33 d’entre eux mais aussi des hausses dans 3 pays pour les hommes (Azerbaïdjan, Géorgie et Tadjikistan) et dans 2 concernant les femmes (Azerbaïdjan et Ouzbékistan).
Mais à l’inverse, 7 pays pour les hommes (Autriche, Danemark, France, Allemagne, Grèce, République tchèque et Hongrie) et 6 pour les femmes (Autriche, Belgique, France, Allemagne, Irlande et Suisse) révèlent des réductions de mortalité moins importantes.
Comment expliquer ces tendances ?
Les chercheurs mettent des mots sur ces prédispositions : « Il faut noter en particulier l’augmentation considérable de la prévalence du surpoids, de l’obésité et du diabète au cours des 30 dernières années en Europe, ainsi que la stabilisation récente de la prévalence du tabagisme et du taux de cholestérol dans de nombreux pays après de fortes baisses ».
Mais quels sont ces taux ? En ce qui concerne les hommes, ils vont de 49 pour 100.000 individus en France à 131 pour 100.000 à Saint-Marin.
En Europe centrale, les taux de mortalité masculine variaient de 110 pour 100.000 en République tchèque à 391 pour 100.000 en Bulgarie. En Europe orientale, ils allaient de 82 en Estonie à 331 en Russie pour 100.000 individus. En Asie centrale, ils atteignaient 345 pour 100.000 en Azerbaïdjan.