En 2014, toujours plus d’agressions à l’encontre des médecins
Le Conseil de l'Ordre des médecins a recensé 900 agressions contre des médecins en 2014. Un chiffre "particulièrement élevé" selon lui, même s'il représente une petite baisse par rapport à 2013.
Un rapport conjoint de l’Ipsos et du Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM) est publié ce vendredi. Comme chaque année, via l’Observatoire de la sécurité des médecins mis en place par le CNOM, l’étude recense le nombre de cas d’agressions à l’encontre des médecins en France.
900 incidents signalées contre les médecins en 2014
Ainsi, selon les déclarations des praticiens, ce sont exactement 901 incidents qui se sont produits au cours de l’année passée. Si ce nombre représente une légère baisse par rapport aux déclarations de 2013 (925 cas), il est tout de même considéra par l’Ordre comme “particulièrement élevé”.
Le CNOM indique que 4,5 praticiens sur 1.000 ont déclaré un incident, un taux prenant en considération 200.000 médecins. Pour l’Ordre, aucun doute, cette augmentation depuis 2 ans des agressions représente un “besoin accru de la part des médecins de déclarer les incidents dont ils ont été victimes”.
Généralistes et ophtalmologues sont les plus concernés
Après analyse des fiches d’incident, le CNOM indique que les médecins généralistes représentent 61% des professionnels de santé concernés par les incidents. Viennent ensuite les ophtalmologues (7%), les dermatologues (4%), les gynécologues-obstétriciens, rhumatologues et psychiatres avec le même taux de 3% pour chacune de ces spécialités.
Concernant la répartition géographique des cas dénoncés, le Nord détient la bien triste palme du plus grand nombre d’agressions signalées (63). Suivent, sur le podium, les Bouches-du-Rhône (41 cas) et l’Isère (38). Un recul des cas en Seine-Saint-Denis a par ailleurs été constaté, le département se plaçant désormais à la 4ème place de ce classement.
Enfin, pour ce qui est de la typologie des “agresseurs”, ceux-ci sont majoritairement des patients. Mais leur entourage s’avère aussi prendre part à ces actes, qu’ils soient relatifs à la prise en charge (30%), à un vol (20%), ou suite au refus du praticien de délivrer une ordonnance ou un arrêt de travail (14%). Le temps d’attente est lui sujet à violences, avec 9% des cas signalés.