Emploi : un chômeur sur deux n’est pas intéressé par un déménagement
Un sondage CSA publié ce jour révèle que pour 1 demandeur d'emploi sur 2, déménager pour un emploi n'est pas à l'ordre du jour.
La mobilité professionnelle n’attire pas, ou plus. Un sondage CSA commandé par le Conseil d’orientation de l’emploi (COE) à l’occasion du colloque Emploi et Territoires le révèle. 1.500 personnes ont ainsi été sondées.
En effet, pour plus d’un demandeur d’emploi sur deux (55%), l’idée d’un déménagement pour un emploi n’est pas une bonne option. Et le taux est quasiment identique pour les sondés qui eux sont salariés (56%), et c’est ici plus logique.
Emploi : la famille, première cause de refus de déménager
Pour 57% des salariés, et 68% des chômeurs, le bassin d’emploi de leur lieu de résidence n’est pas en mesure d’apporter assez de travail pour les générations futures. Ces peurs bien légitimes sont plus remarquées chez les personnes les plus âgées, et les moins qualifiées.
Dès lors, pourquoi être opposée à l’idée d’un déménagement si l’herbe est plus verte ailleurs ? L’éloignement de la famille est la première raison, rassemblant 45% des demandeurs d’emploi interrogés, même taux chez les salariés. Après, le coût de la mobilité apparaît trop important aux yeux (38%), la crainte pour l’insertion professionnelle d’un conjoint dans une nouvelle région (22%) sont invoqués. Et encore, l’attachement à un territoire ou le fait d’être propriétaire d’une résidence principale.
Des disparités géographiques fortes
Dans le détail territorial, la morosité est plus prégnante en province, au Nord et à l’Est, ainsi que dans les villes moyennes et petites.
Julie Goyot, au quotidien Les Echos, explique : “L’idée s’installe que la croissance des grandes agglomérations ne profitera pas aux autres territoires. Le risque est que certains décrochent en se sentant battus par avance”.
Et quand ils ne déménagent pas ? Près de la moitié de chômeurs se disent cependant prêts à se ré-orienter professionnellement. ou reprendre une formation. Et même, pour un tiers d’entre eux, à transiger en faveur d’un emploi moins bien rémunéré, ou encore des horaires qui leur conviennent moins (21%).