Emmanuel Macron souhaite “une coopération européenne plus forte”
Dans une tribune parue lundi, le candidat à la présidentielle Emmanuel Macron s'oppose à un "repli national" qu'il juge ainsi "inefficace", plaidant plutôt notamment pour "une coopération européenne plus forte".
Si les attentats terroristes semblent n’avoir jamais été aussi nombreux ces dernières années, la réaction populaire, tenant de l’instinct, de se replier sur soi-même n’apparaît pas telle l’attitude à adopter aux yeux d’Emmanuel Macron. Le fondateur du mouvement En Marche ! et candidat à la présidentielle estime ainsi que l’heure est davantage à la concertation qu’au solitarisme.
Dans une tribune parue lundi dans Le Monde (article complet reservé aux abonnés), l’ex-ministre de l’Économie semble décrédibiliser cette vision d’une menace qui se règlerait à coups d’expulsions : “Nos sociétés fragilisées, épuisées par la crise […] sont tentées de chercher le mal à l’extérieur. Il suffirait alors de l’expulser de nos communautés nationales, de se barricader. Les attentats de Paris, de Nice ou de Berlin seraient-ils liés au laxisme migratoire ?”
Macron : “La solution est dans la protection, non dans la fermeture”
Le candidat appelle ensuite explicitement à une Europe plus loquace et attentive entre ses membres : “Ayons le courage de le dire : la solution est dans la protection, non dans la fermeture, dans une coopération européenne plus forte et non dans un repli national inefficace”.
Pour Emmanuel Macron, l’Union européenne se doit de franchir “un nouveau pas” en permettant par exemple aux grands pays d’émigration et de transit de bénéficier d’accords renforcés. Est également évoquée la création d’un système de renseignement commun, “voire à terme [d’]une police commune pour le crime organisé et le terrorisme”.
Des accords de Schengen “si bénéfiques à nos échanges”
La tribune de l’ancien ministre a de même été l’occasion pour lui de plaider en faveur du maintien des accords de Schengen, qu’il considère “si bénéfiques à nos échanges”. Et s’il évoque dans le même temps leur suspension, celle-ci doit uniquement s’appliquer “aux situations d’urgence”.
Ces dernières sont enfin mentionnées dans un autre appel d’Emmanuel Macron, celui à une action étendue du corps des garde-frontières européen qui ne se limiterait ainsi pas à ces fameux cas d’urgence.