L’émerveillement devant la beauté, source naturelle de santé
S'émerveiller devant la beauté est gage d'une bonne santé, selon une étude de l'Université de Californie.
Ce que nous savions déjà, c’est que les émotions négatives n’étaient pas sans incidence sur notre santé. En 2002, une étude américaine avait conclu à leurs conséquences sur des protéines pro-inflammatoires, des cytokines particulières. En-dehors de la survenance d’une infection dans le corps, celles-ci amènent un risque de maladies cardio-vasculaires et de diabète de type 2. Et les émotions positives ?
Les sentiments positifs maintiennent un niveau bas de cytokines…
Une étude de l’Université de Californie relayée par le revue Emotion a récemment analysé l’impact, cette fois-ci, des émotions positives. Les chercheurs ont dans ce but demandé à 200 jeunes individus de recenser les bonnes émotions qu’ils avaient vécues. Puis, des tissus ont été prélevés sur ces mêmes jeunes adultes.
La conclusion ? Chez les volontaires ayant ressenti nombre d’émotions positives, et surtout de l’émerveillement et de la surprise, le taux de cytokines pro-inflammatoires est plus bas.
… mais la crainte aussi
Dacher Keltner, psychologue et l’un des principaux signataires de l’étude en question résume : « Le fait que l’émerveillement, l’étonnement et la beauté entraînent des taux plus sains de cytokines suggère que les choses que nous faisons pour ressentir ces émotions – une balade dans la nature, se perdre dans la musique, ou admirer une œuvre d’art – ont une influence directe sur l’espérance de vie ».
En revanche, et c’est plus surprenant, il est une autre émotion qui jouerait le même rôle que celles évoquées par le Dr Keltner : la crainte agit elle aussi sur la diminution de production de cytokines pro-inflammatoires. Jennifer Stellar, qui a aussi dirigé la recherche en Californie, explique : « la crainte est liée à la curiosité et au désir d’explorer, set suggére des réponses comportementales opposées à celles observées au cours de troubles inflammatoires, qui voient les individus qui en souffrent s’isoler des autres et rester enfermés dans leur environnement ».