Egypte : une étudiante de 19 ans, symbole de la lutte contre la corruption
Une étudiante très brillante a eu la très mauvaise surprise de voir ses résultats au bac avec un zéro pointé. En cause, un très probable cas de corruption contre laquelle, elle a décidé de se battre.
Mariam Malak est une étudiante égyptienne très brillante et prometteuse avec une moyenne de 97/100 les deux années passées. Pourtant, ses résultats au bac indiquent zéro dans toutes les matières. Impensable pour la jeune fille, sauf lorsque l’on connait la corruption notable existant en Egypte, même dans le système éducatif.
Ses copies vraisemblablement attribuées à un enfant d’une grande famille
Le choc lors de la découverte des résultats : « j’étais complètement choquée. Je ne pouvais écouter personne, ni parler. Je me demandais comment cela était possible. Comment ai-je pu obtenir un zéro ?« . Déterminée à comprendre, Mariam demande à voir ses copies, « quand on m’a montré mes soi-disant copies, je n’en ai pas cru mes yeux : il n’y avait que quelques lignes alors que je n’avais pas arrêté d’écrire durant l’épreuve« .
Décidée à ne pas se faire escroquer de la sorte, la jeune femme prend alors un avocat et porte plainte. Des experts graphologues sont nommés et concluent que l’écriture est identique et l’affaire est classée. Mais c’était sans compter sur les ressources de l’étudiante qui rêve de devenir médecin. Elle utilise alors les réseaux sociaux pour faire connaitre son cas.
Un cas de corruption selon son avocat
La lycéenne de 19 ans, issue d’un milieu modeste et de la minorité copte, serait selon son avocat victime d’un cas de corruption évident. Ses copies auraient été attribuées à un autre élève moyennant un bakchich, très certainement un enfant d’une personnalité très influente en Egypte qui aurait ainsi pu bénéficier de ses très bonnes notes pour intégrer une prestigieuse université.
Son acharnement a porté ses fruits puisque la solidarité sur les réseaux sociaux et l’émoi causé par ses apparitions à la télévision lui ont permis de rencontrer le Premier ministre égyptien qui a annoncé la soutenir et demandé au parquet de rouvrir son dossier et de nommer de nouveaux experts en graphologie pour comparer de nouveau les écritures. Refusant de plaider la discrimination religieuse, Mariam pense que : « si on respecte mes droits dans mon pays, tous ceux qui vivent dans l’injustice sauront qu’eux aussi peuvent faire valoir les leurs« .