Égalité hommes-femmes : un écart de salaire qui se comble lentement
À la veille de la Journée internationale des femmes, l'Insee révèle que si l'écart de salaire entre les hommes et les femmes se veut moins présent qu'il y a vingt ans, il ne s'est finalement réduit que de 3,6 points chez les cadres.
C’est en ce mardi, veille de la Journée internationale des femmes, que l’Insee délivre son étude 2016 “Femmes et Hommes – L’égalité en question”, succédant à “Femmes et hommes – Regards sur la parité” parue en 2012. Une égalité qui ne révèle pas encore à l’ordre du jour.
Ainsi, quand bien même on compte davantage de cadres femmes à l’heure actuelle qu’en 1995 (41,6% contre 30,8%), la gente féminine assurant ces responsabilités ne bénéficie toujours pas des mêmes salaires que pour un homme à poste équivalent. En 2014, un écart moyen de 23,8% était constaté sur les salaires des deux sexes, et ce pour n’importe quel type d’emploi. Satisfaction relative, ce chiffre se veut en recul de 3,6 points en l’espace de vingt ans.
Des inégalités salariales, même si plus de femmes cadres
Le rapport précise que l’écart de salaire apparaît “plus marqué pour les salariés les plus âgés que pour leurs cadets (12 % pour les 25-39 ans contre 25 % pour les 55 ans ou plus)”. Il n’est toutefois pas forcément avantageux d’aspirer à une certaine ambition quand on est une femme : “Plus on s’élève dans la hiérarchie des salaires, plus les écarts sont importants : parmi les cadres, les femmes touchent en moyenne 22 % de moins que les hommes cadres, alors que l’écart est de 10 % pour les employés.”
Un écart inversé pour le taux de chômage
Autre enseignement communiqué par l’Insee, celui d’un écart qui se veut déjà présent pour les jeunes femmes et hommes faisant leurs premiers pas sur le marché du travail. Entre un et quatre ans après la fin de leurs études, les jeunes travailleuses perçoivent en effet un salaire 9% moins important que leurs collègues masculins.
Et si elles choisissent de faire de longues études, cette inégalité se creuse pour arriver à un chiffre de 14%. Ce sont en tout cas les hommes qui sont désormais les plus touchés par le chômage, avec un taux observé de 10,5% contre 9,5% pour les femmes.