Edward Snowden dévoile le système d’écoute du gouvernement britannique
Dans une interview réalisée par la BBC, Edward Snowden affirme que le service de renseignement britannique utilisent un procédé appelé "smurf" (schtroumpfs en français), pour contrôler n’importe quel téléphone à distance.
“Smurf”, c’est le nom du programme secret qu’utiliserait le gouvernement britannique pour contrôler à distance n’importe quel téléphone. Cette révélation qui va faire beaucoup de bruit, c’est Edward Snowden qui vient de la faire lors d’une interview réalisée par la BBC.
“Smurf”, le système d’écoute du gouvernement britannique
Edward Snowden a fait son apparition sur Twitter la semaine dernière et ce n’est apparemment pas par hasard. L’ancien informaticien de la CIA et de la NSA qui avait révélé le scandale des écoutes téléphoniques en 2013, vient de faire une nouvelle révélation fracassante concernant cette fois-ci le gouvernement britannique. Lors de l’émission “Panorama” sur la BBC, Snowden a expliqué que le gouvernement britannique, et plus particulièrement le GCHQ, utilisaient un programme appelé “smurf” permettant de contrôler à distance des téléphones.
“Smurf” (schtroumpfs) serait donc capable d’éteindre ou d’allumer un téléphone à distance, de mettre en marche le micro pour écouter les conversations, de prendre des photos sans que le propriétaire du téléphone ne s’en rende compte, de suivre à la trace une personne par géolocalisation et bien plus encore. Le programme est divisé en plusieurs sous-programmes tels que “schtroumpf rêveur” qui est le nom de la fonction qui permet d’allumer ou d’éteindre un téléphone à distance, “schtroumpf curieux”, la fonction d’écoute qui peut activer le micro de votre téléphone s’il se trouve dans votre poche ou encore “schtroumpf traqueur”, l’outil de géolocalisation et “schtroumpf paranoïaque”, qui permet au GCHQ de protéger son programme si un utilisateur le repère sur son téléphone.
Le gouvernement britannique n’a pas fait de commentaires
Le gouvernement du Royaume-Uni a refusé de s’exprimer sur cette révélation mais a précisé que “Tout le travail du GCHQ est effectué dans un cadre juridique et politique strict, ce qui garantit que nos activités sont autorisées, nécessaires et proportionnées, et soumises à une surveillance rigoureuse, y compris de la secrétaire d’Etat, des commissaires de services d’interception et de renseignement, et du Comité parlementaire sur le renseignement et la sécurité. Tous nos processus opérationnels soutiennent rigoureusement cette position.”
Le débat sur la question du droit au respect de la vie privée risque d’être de nouveau relancé suite à cette révélation plus qu’embarrassante pour le gouvernement britannique.