Éducation : 23% des parents déclarent donner une fessée
Le premier baromètre sur les violences éducatives ordinaires, réalisé par l’IFOP pour la Fondation pour l’Enfance montre que les parents utilisent toujours différentes formes de violences physiques et psychologiques.
Un quart des parents reconnaissent donner des fessées, selon un sondage réalisé par l’IFOP pour la Fondation pour l’Enfance qui lutte activement depuis sa création pour venir en aide aux parents et aux enfants en difficulté ou en danger. Rappelons que les violences physiques et psychologiques sont interdites par la loi depuis 2019.
Corrections physiques et violences psychologiques
L’enquête* de l’Ifop prouve que 8 parents sur 10 ont soumis l’un de leurs enfants àune violence ‘éducative ordinaire’, le plus souvent sans le savoir, durant la semaine précédant le sondage. La moitié des parents questionnés y a eu recours au moins 3 fois avec des corrections physiques (gifles, fessées, tapes sur la main) et les violences psychologiques (privations de dessert, mise au coin, menaces).
Il y a une prise de conscience de la part des parents même si c’est encore insuffisant
Pour la chargée des missions sociales à La Fondation pour l’enfance, Clémence Lisembard, il y a pourtant du mieux : « Il y a une prise de conscience de la part des parents même si c’est encore insuffisant. Les violences psychologiques, elles, restent encore mal comprises« , énumère-t-elle tout en rajoutant que « Les enfants ont besoin d’un cadre pour savoir ce qu’ils peuvent faire, ou pas, et connaître les limites. Sans repères, ils sont en souffrance. Il faut donc clairement les établir, mais de façon non-violente« .
L’étude met en avant d’autres chiffres : si 23% des parents déclarent donner une fessée, 20% bousculent leur enfant (tirer par le bras par exemple) et 15% leur donnent une gifle. 55% « crient très fort » après leur enfant, 48% punissent, 46% font du chantage par la privation (dessert, écran, bonbon, doudou) ou 42% par la promesse d’une contrepartie.
De l’aide, des conseils…
On s’aperçoit que les parents sont demandeurs d’aides, de conseils : Près de la moitié disent donc vouloir recevoir des astuces et conseils pratiques pour mieux gérer les situations « à risque » et un tiers ne serait pas contre un numéro vert (il existe le 119 si vous êtes victime ou si vous avez connaissance d’une situation de maltraitance d’un enfant),à appeler en cas de difficultés.
* Enquête, menée auprès de 1314 parents d’enfants de 0 à 10 ans.