Écotaxe : le démantèlement des portiques pourrait coûter 1,6 million d’euros
D'après Europe 1, l'Etat a lancé un appel d'offre pour le démantèlement des portiques écotaxe. La facture pourrait s'élever à 1,6 million d'euros.
L’information a été révélée par nos confrères d’Europe 1 : le ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie dirigé par Mme Royal aurait fin février, lancé un appel d’offres concernant le démantèlement des portiques écotaxe.
Le dispositif avait été abandonné en octobre 2014, en raison de la grogne des transporteurs routiers notamment.
1,6 million d’euros pour démanteler les portiques écotaxe ?
L’appel d’offre provient du Bulletin officiel des annonces des marchés publics. On peut y trouver mention de “la dépose (…) d’équipements déployés dans le cadre de la mise en place du dispositif écotaxe”, dont “les structures porteuses du type portique”.
Par portique, le coût pourrait ainsi s’élever à 10.000 euros, d’après une sourcée citée par Europe 1, et pour un total de 1,6 million d’euros. Frais auxquels il faudrait ajouter “la réalisation de travaux de remise en état” des lieux de leur implantation de départ. Sans compter les 718.000 “équipements embarqués à placer dans les véhicules”, ou “les armoires des contrôles automatiques”. Ou encore, le transport et le stockage de tout ce matériel.
Pas de réaffectation du matériel engagé ?
A la fin de l’année 2014, quand l’Etat signait un accord avec le consortium Ecomouv’,qui prévoit de dédommager celui-ci à hauteur de 800 millions d’euros après l’abandon du projet, une utilisation ultérieure du matériel avait été évoquée.
Des portiques métamorphosés en radars routiers pour la gendarmerie ? Non, avait statué Ségolène Royal. 4 portiques parisiens entrant dans un dispositif anti-diesel pour Anne Hidalgo ? Pas de nouvelles de cette option.
En région frontalière, comme en Alsace et en Lorraine, la possibilité de tester un système similaire à l’écotaxe avait été évoqué, ces deux régions été traversées par un fort trafic de poids lourds.
Au ministère de l’Ecologie, on joue la montre : “Pour pouvoir mettre en œuvre des solutions alternatives, il fallait qu’on organise ‘la mise sous cocon’, c’est-à-dire la protection des biens pour pouvoir les réutiliser, soit avec d’autres services publics soit avec d’autres opérateurs”.