Échirolles : le chantier d’une crèche bloqué par des jeunes qui exigent d’être embauchés
Tant qu’ils n’auront pas un travail sur le chantier de la crèche de leur quartier, les jeunes bloqueront les travaux.
Normalement, la crèche et halte-garderie du quartier Village 2 d’Échirolles (Isère), devait accueillir 40 enfants dès la rentrée 2017 et pourtant, il semblerait que cela soit très compromis.
La faute à une bande de jeunes qui, depuis plusieurs semaines, bloquent les travaux, car ils exigent un travail sur ce chantier qui prend place « dans leur quartier ».
Les ouvriers menacés
Ce sont nos confrères du Dauphiné qui relaient l’information. L’affaire commence le 17 mai dernier lorsque des jeunes du quartier sensibles prennent à partie les ouvriers qui s’attellent à la construction de la crèche.
Des jeunes menaçants qui exigent que le chantier soit arrêté. « Vous arrêtez le chantier ou l’on va vous sortir violemment. Et si vous nous dénoncez, on vous retrouvera et on s’en prendra à vos familles » voilà en substance les menaces reçues par les travailleurs selon nos confrères.
Comme seule revendication, les jeunes en question voudraient simplement être embauchés sur le chantier via un dispositif d’insertion. « Il n’y a pas de travail ici. Tous les jeunes sont au chômage. On veut donc travailler sur les chantiers qui se déroulent dans notre quartier. On en a marre de voir des travailleurs étrangers faire les travaux. » Aurait indiqué l’un des porte-parole de la bande.
Une réunion à venir
Le chantier sera bloqué pendant un mois avant de reprendre le 12 juin dernier. Cette fois, la situation va devenir beaucoup plus tendue, car les ouvriers seront une nouvelle fois menacés et des policiers municipaux pris à parti. La police nationale devra intervenir en renfort et interpellera deux jeunes. Cette montée de la violence impressionnera les ouvriers qui sont nombreux à ne pas vouloir reprendre le travail.
En attendant, le chantier n’avance pas et les familles qui devaient bénéficier de cette crèche se retrouvent dans une impasse, car ils n’ont pas de solution de repli. La préfecture a décidé d’organiser la semaine prochaine une réunion pour tenter de trouver une solution afin que le chantier redémarre au plus vite.