E-cigarette : médecins et usagers demandent le retour de la publicité
La fronde contre l'interdiction de la publicité en faveur de la cigarette électronique vient d'être lancée par 5 associations. Elles dénoncent une mesure liberticide.
Ils sont en colère contre la fin de la pub pour la cigarette électronique en France. Depuis le 20 mai dernier, tout manquement à cette mesure tout droit venue d’une directive européenne est passible d’une amende pouvant atteindre 100.000 euros.
5 associations d’usagers, mais aussi de médecins et psychologues spécialisés en addictologie saisissent le Conseil d’Etat pour demander l’annulation de cette mesure.
Des dispositions “liberticides”
Que dénoncent les associations Sovape, SOS addictions, Fédération addiction, Respadd et Tabac et liberté, qui rappellent que leur objet est de “prévenir et réduire les risques et les méfaits du tabagisme, en ayant notamment recours à des actions d’informations publiques” ?
Dans un communiqué publié jeudi, elles évoquent des dispositions qui “menacent la liberté d’expression des vapoteurs et des associations de réduction des risques”. En outre, elles “empêchent d’agir sur le terrain de la prévention sanitaire en apportant aux fumeurs une information objective sur une alternative au fléau qu’est la cigarette. Elles ne permettent plus aux vapoteurs d’échanger sur les moyens d’éviter les risques, et limite la capacité à se tenir informé des produits de meilleure qualité et de plus en plus sécurisés”.
“Ce n’est qu’une première étape”
C’est dans ce cadre qu’une requête introductive d’instance a été déposée devant le Conseil d’Etat, peut-on lire encore dans ce communiqué. Tout en rappelant que chaque année en France, la cigarette traditionnelle laisse derrière elle 78.000 morts prématurées, elle accuse le gouvernement de ne pas laisser l’opportunité d’un “débat salutaire sur la santé publique et sur les nouvelles opportunités de réduction des risques”.
Les associations font montre de détermination en indiquant que “Tout sera mis en œuvre pour obtenir gain de cause”.