L’usage de la E-cigarette sera bientôt interdit au bureau
Il ne sera bientôt plus possible de vapoter au bureau sous peine d'apparaître en infraction avec la loi. La ministre de la Santé annonce ainsi l'interdiction imminente de l'e-cigarette au travail, dans "quelques semaines" selon ses dires.
Il y a de cela quelques mois, en septembre dernier, le gouvernement prévoyait d’interdire l’e-cigarette au travail dans le cadre de son plan anti-tabac. Une intention qui se matérialisera dans “quelques semaines” selon la ministre de la Santé Marisol Touraine s’étant exprimée mardi matin sur le sujet au micro de France Inter.
Dans des propos rapportés par l’AFP, la ministre déclare que sa priorité, “c’est d’éviter que le geste de fumer soit banalisé, soit considéré comme un geste de séduction, un geste d’appartenance à un groupe”. La question d’interdire la cigarette électronique au bureau était toutefois entourée d’un “flou” d’après l’avocat Me Rocheblave.
Interdiction dans “quelques semaines” de l’e-cigarette au bureau
Un flou qui avait notamment permis à l’e-cigarette d’être exclue de l’interdiction de fumer dans les lieux publics, et par extension, sur son lieu de travail. Le juriste Sylvain Niel évoquera deux propositions pour mettre fin à cette exception : “une disposition législative” ou bien “des mesures réglementaires”.
La crainte d’une loi opaque
Pour Me Rocheblave, si l’on souhaite obtenir une “paix sociale”, “une loi facilitera les choses”. Début mars, la directrice de l’association Droit des non fumeurs (DNF) Maria Cardenas avait appelé à ce que “la législation soit très claire”. Elle est d’ailleurs rejointe sur le sujet par Bertrand Dautzenberg, pneumologue à la Pitié-Salpétrière : “la pire des choses, ce serait que la règle ne soit pas extrêmement claire. Le plus simple, le plus compréhensible, c’est d’interdire partout où on interdit de fumer”. On nous précise cependant bien qu’interdiction ne rime pas forcément avec fin d’usage. Une enquête réalisée en 2013 par DNF avait ainsi révélé que sur les six derniers mois antérieurs au sondage, plus d’un actif sur trois avait été exposé au tabac au bureau.