Droits humains : Un “système international au bord de la rupture”, alerte Amnesty
Selon le rapport d'Amnesty International partagé ce mercredi, l'année 2023 marque un déclin inquiétant en termes de droits humains, avec une intensification des conflits, du réchauffement climatique et des violations des droits civils.
Tl;dr
- Les droits humains s’érodent partout dans le monde, selon Amnesty International.
- La surveillance algorithmique et les restrictions à la protestation sont particulièrement préoccupantes en France.
- L’ordre mondial est au bord de la rupture, avec des tensions entre grandes puissances.
- Le Conseil de sécurité de l’ONU est accusé d’accentuer cette dégradation.
Vers une rupture de l’ordre mondial
Selon un rapport récent d’Amnesty International, notre société fait face à une «érosion» constante des droits humains. Dans un contexte où la surveillance algorithmique gagne du terrain et les restrictions au droit de protester s’accroissent, la France est particulièrement pointée du doigt.
Accablant : le mot qui résume tout
C’est avec un sentiment de désarroi que Jean-Claude Samouiller, directeur France d’Amnesty, qualifie la situation : «Accablant». Non seulement les États qui ont le pouvoir de faire cesser les atrocités ne remplissent pas leurs missions, mais cette négligence se traduit par un mépris flagrant pour la vie et la dignité humaine. Trop souvent, les civils se retrouvent en première ligne dans des conflits comme à Gaza, en Ukraine, au Soudan, et autres.
Ces dernières semaines, les restrictions aux formes d’expression en soutien aux Palestinien·nes se sont multipliées en France.
Interdiction ou annulation d’évènements publics, accusations d’"apologie du terrorisme", critiquer la politique de l’État d’Israël devient difficile.
— Amnesty International France (@amnestyfrance) April 23, 2024
Les nouvelles menaces
En plus des conflits classiques, une nouvelle menace se profile : celle de l’intelligence artificielle et des technologies non réglementées. À titre d’exemple, Amnesty souligne les risques associés à l’Eye Border Control, un détecteur de mensonge testé dans plusieurs pays européens capable d’analyser les micro-expressions faciales.
Un État de droit en danger
Non seulement dans les zones de conflit, mais aussi en France, il est évident que l’État de droit est sérieusement menacé. Les entraves aux libertés fondamentales, allant du droit de manifester et de s’exprimer aux discriminations envers les minorités, sont de plus en plus fréquentes.
L’attaque ouverte contre le port du voile chez les sportives est un parfait exemple de cette dérive. Ces entraves affaiblissent l’ensemble des droits et des libertés, mettant en danger l’État de droit.