D’où vient l’expression “ronger son frein” ?
Quand on parle d'une personne rongeant son frein, c'est pour mettre en lumière une impatience contenue. Mais quelle est l'origine de cette expression ?
Tout vient à point à qui sait attendre. Mais il arrive que cette attente ne soit pas facile à vivre. On peut alors dire d’une personne dans ce cas qu’elle ronge son frein. C’est-à-dire qu’elle fait son possible pour ne pas laisser paraître son impatience. Un choix judicieux car, que cette personne fasse preuve de retenue ou d’exubérance, l’objet n’arrivera pas plus vite. Pire, en communiquant son agacement autour de soi, on risque de générer une ambiance délétère.
“Ronger son frein” : une origine datant du XIIe siècle
L’expression “ronger son frein” est évidemment une image, car pour passer le temps, l’idée de se mettre à grignoter un frein de quelque véhicule que ce soit serait bien saugrenue voire même dangereuse. Mais puisque les mots n’ont pas été choisis au hasard, il convient de remonter à la racine de cette expression pour comprendre le pourquoi du comment. Pour commencer, la formule est loin de dater d’hier puisque remontant au XIIe siècle.
Des chevaux qui le faisaient littéralement
Quant au fait de “ronger son frein”, il était attribué aux chevaux d’alors. Lorsqu’ils étaient forcés au repos, il arrivait que ces équidés ne se montrent pas très volontaires pour marquer cette pause. Impatients à l’idée de reprendre leurs activités, ils rongeaient ce que l’on appelle leur mors. Ce dernier est la pièce du harnais placée dans la bouche du cheval de manière à pouvoir le diriger. Et étant donné que le mors est aussi connu sous le nom de “frein”, l’origine de l’expression “ronger son frein” est donc toute trouvée. L’être humain n’est finalement pas très éloigné du cheval dans le sens où il peut ronger ses ongles comme marque de son impatience.