Dormir 10 heures par nuit augmenterait sensiblement le risque de mort prématurée
Selon une méta-étude britannique, dormir dix heures par nuit augmenterait de 30% le risque de mort prématurée par rapport aux personnes consacrant huit heures à leur sommeil nocturne.
L’excès de sommeil est néfaste pour la santé. C’est en tout cas ce qu’avance cette méta-étude britannique dont les résultats viennent d’être publiés dans le Journal of the American Heart Association (JAHA). Il y est ainsi dit que dormir plus de huit heures par nuit augmente sensiblement (+30%) le risque de mort prématurée.
Pour parvenir à ces conclusions, les auteurs de ces nouvelles recherches se sont appuyés sur pas moins de 74 études conduites entre 1970 et 2017 et totalisant plus de 3 millions de participants. Il leur est apparu que dormir plus de huit heures par nuit était associé à un risque accru et modéré de mourir prématurément.
Du danger de dormir plus de 8 heures par nuit selon une méta-étude britannique
Cette probabilité apparaît grandissante selon que l’on dorme neuf, dix ou onze heures par nuit, et aucune observation notable n’a été relevée chez les personnes dormant moins de sept heures. Dans le détail, les gros dormeurs s’exposent à un risque plus élevé d’accident vasculaire cérébral (AVC) (+56%) et de maladie cardiovasculaire (+49%).
Les personnes rencontrant une faible qualité de sommeil risquent également d’être, plus que les autres, frappées par une maladie cardiovasculaire.
De nombreux facteurs influents
Auprès de Press Association, le principal auteur des travaux Chun Shing Kwok explique qu’“il existe des facteurs culturels, sociaux, psychologiques, comportementaux ou environnementaux qui influencent notre sommeil, comme le fait de devoir s’occuper de ses enfants ou d’une personne de sa famille, mais aussi les horaires de travail irréguliers, les maladies physiques et mentales, ou bien encore l’ouverture de magasins 24h/24 dans nos sociétés modernes”. Soient quantité de pistes à explorer dans la recherche d’un meilleur sommeil nocturne.
L’occasion de rappeler, alors que les plus fortes chaleurs de l’été semblent désormais derrière nous, que dormir avec un ventilateur, quelle que soit la durée du sommeil, est loin d’apparaître comme une bonne idée.