Dordogne : licencié pour une banane volée et mangée au travail, il trouve un accord avec son ex-employeur
Cet employé de Leclerc qui avait été licencié pour faute grave fin 2016, en ayant ainsi volé et mangé une banane sur son lieu de travail, a finalement trouvé un accord avec son ex-employeur. Reste désormais à l'homologuer par le conseil des prud'hommes.
Cette affaire avait fait parler d’elle, vraisemblablement pour une apparente disproportion entre l’acte commis par l’employé et la réponse, ici sanction, de l’employeur. Les faits remontent à fin 2016. Un employé de l’hypermarché Leclerc de Trélissac (Dordogne) avait été accusé par sa direction d’avoir volé une banane dans la réserve puis de l’avoir mangée sur son lieu de travail.
Ensuite licencié pour faute grave, le jeune homme se sera défendu de s’être livré à un vol, ayant ainsi expliqué que s’il s’était emparé de la banane, c’était parce qu’il se sentait alors en hypoglycémie. Cet ex-employé avait déclaré ne pas comprendre la décision de son renvoi, lui qui n’avait jusqu’ici jamais fait l’objet d’une quelconque remontrance de la part de ses supérieurs.
Employé renvoyé pour vol et consommation d’une banane : les prud’hommes sur un accord
Nos confrères de Sud Ouest viennent de rapporter que le dossier a depuis sensiblement évolué. Ainsi, Me Jérôme Bousquet et Me Pascale Gockelaere, respectivement avocats de l’ex-employé et de l’employeur la SA Trévidis, ont demandé jeudi après-midi au conseil des prud’hommes de Périgueux d’homologuer un “protocole transactionnel” convenu entre les deux parties.
Ces juges, qui doivent donc examiner de près le litige, rendront leur délibéré le 18 janvier prochain à 14h00. S ‘ils décident de valider l’accord, au contenu confidentiel mais possiblement financier, l’affaire sera définitivement close.
Un règlement intérieur qui “doit être respecté par tout le monde”
À l’occasion de la comparution du prévenu il y a de cela quelques semaines, l’avocate du groupe Leclerc avait souligné que tout le problème se situait dans le vol :
“C’est une question de principe. C’est-à-dire qu’à partir du moment où vous avez un règlement intérieur qui est affiché dans les locaux, qui est extrêmement précis, il doit être respecté par tout le monde. Que ça soit une banane, ou un manteau, ou quelque chose de plus important, on est sur un vol, consommé en plus dans les réserves alors qu’il est interdit de manger dans ces réserves”.