Dordogne : un employé de Leclerc licencié pour avoir volé et mangé une banane au travail
Licencié pour faute grave fin 2016 pour avoir volé et mangé une banane sur son lieu de travail, l'ex-employé d'un hypermarché Leclerc se défend de tout acte malhonnête et ne comprend pas les proportions qu'ont pris son geste.
Les faits remontent en fin d’année dernière. Un employé de l’hypermarché Leclerc de Trélissac, en Dordogne, est accusé par sa direction d’avoir volé une banane présente dans la réserve et de l’avoir mangée sur son lieu de travail. La sanction tombe : il est finalement licencié pour faute grave.
Lundi, le jeune homme remercié comparaissait devant le tribunal des prud’hommes de Périgueux. Nos confrères de franceinfo rapportent que cet ex-salarié a nié toute intention de vol et affirmé s’être emparé de la banane parce qu’il se pensait être alors « en hypoglycémie ».
Vol d’une banane au travail : un ex-employé dans l’incompréhension
Le jeune homme, qui fait désormais partie de l’armée de terre, a ajouté être dans l’incompréhension la plus totale suite aux démarches ayant été engagées pour le poursuivre devant la justice : « Je me suis retrouvé au chômage du jour au lendemain, à la fin de l’année, et en plus de cela bon bah j’avais fait mes preuves dans l’entreprise, je n’avais eu aucun reproche par mon patron, je faisais très bien mon travail, je n’avais eu aucune sanction auparavant, donc voilà non je ne comprends pas du tout ».
« Une question de principe » pour la direction du groupe Leclerc
Mais comme l’a signifié l’avocate du groupe Leclerc, Me Pascale Gauclère, c’est le simple vol qui est jugé, indépendamment du sérieux observé par le jeune homme dans son travail : « C’est une question de principe. C’est-à-dire qu’à partir du moment où vous avez un règlement intérieur qui est affiché dans les locaux, qui est extrêmement précis, il doit être respecté par tout le monde. Que ça soit une banane, ou un manteau, ou quelque chose de plus important, on est sur un vol, consommé en plus dans les réserves alors qu’il est interdit de manger dans ces réserves ».
Pour Jérôme Bousquet, défenseur de l’accusé, les « circonstances » doivent être « appréciées », notamment celle voulant que sans la consommation de cette banane, le jeune homme aurait succombé à une hypoglycémie. La décision des prud’hommes est attendue pour le samedi 11 novembre prochain.