Dons d’organes : des greffes en hausse de près de 35% en dix ans
L'Agence de Biomédecine révèle notamment en ce mardi que l'objectif de 5.700 greffes d'organes en France à l'horizon 2016 a déjà été atteint et même dépassé.
Le deuxième plan greffes courant de 2012 jusqu’en 2016 incluait l’objectif de 5.700 greffes d’organes en France avant la fin de l’année. Et en ce mardi, l’Agence de Biomédecine délivre une série de chiffres attestant notamment de la réalisation de ce but. Le bilan annuel de 2015 sur le plan des dons d’organes se veut ainsi particulièrement positif.
On apprend ainsi pour commencer que 5.746 greffes d’organes ont été opérées l’année dernière, ce qui représente plus de 15 interventions par jour. Et nos confrères du Parisien de poursuivre en rapportant qu’en dix ans, les greffes ont progressé de près de 35%, une hausse rendue possible grâce au développement conjugué de prélèvement d’organes et de tissus de donneurs aussi bien vivants que disparus.
Greffes d’organes : 5,746 opérations réalisées l’année dernière en France
Les greffes de cornée sont apparues plus nombreuses en 2015 qu’en 2014, avec 11.360 opérations observées l’année dernière contre 10.751 les douze mois précédents. La plus fréquente des greffes, celle du rein, a également enregistré une augmentation de 7,4% sur un an, 3.470 interventions de ce type ayant ainsi été effectuées en 2015. On nous précise par ailleurs que plus de 15,5% de ces greffes découlent du don de rein d’une personne vivante, une pratique que l’Agence de Biomédecine s’évertue à démocratiser depuis 2010.
Don d’une personne vivante : 15% des greffes de rein concernées en 2015
Et si semblable constat peut être établi au niveau des greffes hépatiques (1.280 réalisées en 2015 dont 14 grâce à un donneur vivant, pour une augmentation de 6,6% par rapport à 2014), ce sont les greffes cardiaques qui enregistrent la plus forte hausse (11,3%). 471 patients ont ainsi pu se voir dotés d’un nouveau cœur en 2015, même si l’on nous rappelle que chaque année, le nombre de demandeurs sur ce secteur est d’environ 700. Enfin, de manière à réduire le chiffre de malades en attente de greffons (plus de 20.000), la loi de modernisation de santé a renforcé le principe du consentement présumé. En d’autres termes, tout un chacun est considéré comme donneur potentiel, à moins que l’on ne signifie sa désapprobation en s’inscrivant au registre national du refus, qu’il soit question de la totalité de son corps ou d’organes spécifiques.