Doit-on dire “vous n’êtes pas sans ignorer” ou “vous n’êtes pas sans savoir” ?
À quelqu'un à qui l'on souhaite effectuer un rappel, est-il préférable de lui dire "vous n'êtes pas sans ignorer" ou "vous n'êtes pas sans savoir" ? En sachant qu'il n'existe effectivement qu'une réponse correcte.
Avant de mettre ces deux formules en confrontation, on pouvait se dire qu’elles se voulaient toutes deux évidentes. À l’oreille, force ainsi est de constater que “vous n’êtes pas sans ignorer” et “vous n’êtes pas sans savoir” sont des expressions semblant, l’une comme l’autre, faire partie de la langue française. Il est vrai qu’elles sont utilisées de sorte à donner l’impression que toutes deux sont exactes.
“Vous n’êtes pas sans savoir” : la formule à retenir
Ces deux expressions traduisent la même idée, à savoir apporter à une personne une précision qui pourrait lui être inédite. Pourtant, seule l’une de ces formules doit être retenue pour exprimer cette définition, et RTL de la rapporter : “vous n’êtes pas sans savoir [que…]”.
Les expressions recommandées par Le Larousse
L’erreur est donc de dire “vous n’êtes pas sans ignorer”. Dans cette formulation, on implique que l’interlocuteur est forcément ignorant de l’information que l’on s’apprête à énoncer à son égard, ce qui n’est pas des plus corrects. Le Larousse explique que “pour marquer que l’interlocuteur est à coup sûr informé de ce dont on parle, on dit : vous n’êtes pas sans savoir que ou vous n’ignorez pas que”. Le verbe “ignorer” peut donc être employé ici, mais sans ce fameux… “sans”.
Un moyen mnémotechnique
À moins de pouvoir se rappeler l’expression à retenir et l’autre à bannir, comment faire la bonne différence, lors d’une indécision, entre “vous n’êtes pas sans savoir” et “vous n’êtes pas sans ignorer” ? On peut tout simplement reformuler la phrase en “Savez-vous que…”, autrement fréquente que l’amorce “Ignorez-vous que…”