Divorce : la garde alternée encore peu répandue
L'Insee publie aujourd'hui une étude qui montre que le mode de garde alternée après un divorce ne concernait que 15% des enfants en 2009.
En 2009, 15%, soit moins d’1 enfant sur 6 était concerné par le mode de garde alternée après le divorce de ses parents, selon une étude que l’Insee dévoile mercredi. Même si d’après des chiffres du ministère de la Justice communiqués il y a quelques jours, montrant que ce taux atteignait 21% en 2012, ce mode de garde est encore largement minoritaire. Même si Corinne Prost, chef du département des études économiques explique qu’elles “est est mieux acceptée socialement et parce que les juges sont plus enclins à se prononcer pour”.
Après un divorce, une majorité d’enfants en résidence chez leur mère
Ainsi, si 15% des enfants bénéficient d’une décision de garde alternée, ce sont 76% d’entre eux sont placés en résidence exclusive chez leur mère. Le solde de 9% concerne ceux qui se voient gardés par leur père.
Si le phénomène de garde alternée a doublé depuis 2003, il reste, comme l’indique l’Insee, plutôt privilégié par les parents aisés. Ils sont ainsi 4 fois plus nombreux que ceux la pratiquant avec des revenus plus modestes. Pourquoi ? L’Institut pointe entre autres la nécessité pour chaque parent de disposer “d’un appartement suffisamment spacieux pour pouvoir accueillir les enfants”.
D’autre part, les pédopsychiatres pour leur grande part jugent que la résidence alternée n’est pas adaptée aux enfants de moins de trois ans, arguant qu’une séparation trop longue d’avec la mère peut générer des angoisses.
Des disparités géographiques observées dans les modes de garde
A l’échelle territoriale, de fortes différences existent également. Ainsi, le taux de garde alternée en Aveyron, Haute-Savoie et Finistère y atteint 20%, alors qu’il n’est que de 10% au maximum dans les Ardennes, la Haute-Marne ou encore le Nord-Pas-de-Calais. Toujours d’après l’Insee, les différences socio-économiques et de “possibles pratiques différenciées des tribunaux départementaux” peuvent expliquer ces différences.
Enfin, concernant la pension alimentaire, elle est réglée dans 50% des divorces et revient majoritairement à la maman. En moyenne, elle se situe aux alentours de 150 euros par mois, et dans 20% des cas, moins de 100 euros mensuels.